chapitre 1 Les instants volés de notre innocence d'enfant


« Pas devant Bradley, je t'en supplie ! Pas devant lui ! » Un cri de femme, une supplication, une personne désespérée, consciente du mal qu'une vue aussi horrible pourrait faire à son fils. Bradley Camden Ross était né un an auparavant, faisant la joie de ses parents, enfin, surtout de sa mère. Ses parents, Mélanie Hooper et Nick Ross, étaient des fermiers, des fermiers texan, mais il y avait une ombre au tableau, Nick avait toujours eu une attirance particulière envers la douleur, la violence, le viol ?  Et sa femme en faisait les frais, mais elle l'aimait, elle l'aimait de tout son coeur, sauf, que son fils était son bébé, l'amour de sa vie, l'enfant qu'elle voulait depuis si longtemps. Mélanie, était douce, gentille, un symbole de pureté, de douceur, de sourire. Elle était le contraire de son mari, oui, pourtant, elle l'aimait malgré tout ça. Nick avait toujours été un peu perturbé, un peu fou, un peu violent, il était différent, il assumait de l'être, il avait repris l'ancienne ferme de ses parents, et il avait épousé son amour de jeunesse, un amour glauque, sans fond, un amour violent. Il l'avait déjà frappé, mais elle ne l'avait jamais quitté, peut-être, qu'elle aussi était folle ? Et quand elle avait accouché de son fils, elle avait décidé de tout faire pour épargner ce beau bébé, elle ne voulait pas que Nick le touche. Pas un contact, interdiction de prendre le nourrisson dans ces bras, interdiction de le toucher, avec une seule phrase elle le dissuadait. « Si tu fais ça, si tu le touches, je te quitte. » La menace ultime pour ce fermier modeste du Texas, une menace, car il aimait sa femme plus que cet enfant, qu'il trouvait inutile. Il avait fait un enfant à Mélanie simplement parce qu'elle en voulait un. Il n'avait jamais compris l'amour qu'éprouvait sa femme pour ce petit bout de chou, c'était bien son fils à lui aussi, pourtant il ne ressentait rien pour ce truc, un truc qui braille pour un rien, qui ne se calme que dans les bras de la femme que Nick pensait être uniquement à lui. Il avait développé une sorte de jalousie envers son fils. « Mais putain Mél ! Lâche le un peu ! Pourquoi il te prend tout ton temps ?! J'suis là aussi hein ! Y a pas un bouton stop sur ce truc ?!» Un bouton stop, non, y a pas. Bizarrement, ce jour-là, Mélanie n'avait rien dit, trop émerveillé par son petit bout d'homme qui venait de lâcher un mot, "maman", le premier mot de son bébé. Le père, n'avait aucun lien physique avec ce garçon, aucun, il pouvait être violent avec elle, alors elle ne voulait prendre aucun risque.

chapitre 2 Les yeux de ma mère comme seule protection