Reagan Sloan Wilson, on me connait avec ce nom, en même temps je l’ai depuis tellement longtemps maintenant, je m’y suis habituée et pourtant je sais que ce n’est pas totalement moi. Le mensonge fait partie de ma vie depuis que j’ai eu onze ans, plus jeune je me perdais parfois, c’était difficile mais avec le temps on se fait à tout il faut croire. Je suis née sous le nom de Léan Crowley en Irlande. Ça peut paraître étrange ou compliqué mais ne vous en faites pas je vais tout vous raconter enfin si vous voulez en apprendre plus sur une petite rousse au passé caché.


J’étais allongée dans mon jardin, encore un grand repas avec les collègues de travail de mon père, je n’avais pas envie d’aller faire de grand sourire, depuis quelques temps mon père avait changé, il été différent, sur les nerfs et colérique ça ne lui ressemblait tellement pas, il avait failli s’en prendre à moi deux jours auparavant, je voyais encore son corps imposant et sa main qui je pensais aller s’abattre sur ma joue mais ma mère c’était interposé à temps. Je gardais les yeux fermés, j’entendais le brouhaha à l’intérieur, je distinguais les personnes présentes par leurs voix, c’est-à-dire qu’ils n’étaient jamais discret, quand ils se réunissaient tous ils commençaient à parler fort et surtout à laisser leurs enfants sans réelle surveillance en train de vagabonder on ne sait où. Ma mère sortait du lot, toute en finesse elle gardait toujours un œil sur tout et tout le monde, elle ne parlait pas fort mais savait se faire entendre, elle était simple et douce. Le patron de mon père, mon oncle par alliance venait d’arriver, la seule chose que je souhaitais c’était que son fils Tomas soit là. On se connaissait depuis je pense toujours, il était plus vieux que moi mais il me portait quand même de l’intérêt, amical bien entendu, bon j’étais peut-être un peu amoureuse de lui mais lui il ne s’intéressait pas à moi, comment aurait-il pu je n’étais qu’une gamine et il me voyait plutôt comme sa petite sœur je pense qu’autre chose. Ça ne rata pas, je sentis une présence s’installer à côté de moi, je reconnaissais ce parfum, j’ouvrais un œil, il s’était allongé à côté de moi et il semblait pensif. « Qu’est ce qui y a ? » Un petit sourire se dessina au coin de sa bouche, je ne sais même pas si il se rendait compte à quel point il était craquant, chacun de ses gestes, de ses mouvements était envoutant. « La curiosité est un vilain défaut Léan, tu devrais le savoir. » Je faisais ma moue boudeuse, je n’aimais pas qu’il me cache ce qu’il avait sur le cœur pourtant c’était toujours pareil mais je savais que cette petite moue le faisait craquer à chaque fois. Il était très secret, je me demandais souvent ce qu’il y avait dans sa tête, ce qu’il pensait ou ce qu’il pouvait ressentir mais non il gardait les trois quarts des choses pour lui. Il me regarda et se mit à rire. « Arrête de faire cette tête par pitié, je ne sais pas y résister. » Pourtant je continuais, le faire craquer était devenu mon nouveau but. « Tu ne veux pas qu’on s’enfuit un jour, qu’on aille voir le monde, qu’on découvre autre chose que cette ville, de nouvelles personnes, de nouveaux horizons. » J’étais étonnée, je n’avais jamais pensé que Tomas n’était pas bien ici, il semblait pourtant heureux, lui le fils du patron. Je regardais le ciel, oui j’avais rêvé de voir d’autres endroits mais c’était impossible avec le métier de nos pères on le savait, ils devaient rester là, alors je m’étais fait à l’idée, de toute façon je n’avais pas vraiment le choix. « Un jour peut-être. » Je ne savais pas quoi lui répondre d’autre, on verrait bien ce que l’avenir nous réserve mais pour l’instant on était forcé de rester à cet endroit précis alors à quoi bon rêver.

Les mois suivants étaient de plus en plus difficile, mon père avait commencé à s’en prendre à nous, réellement, ma mère essuyait la plupart de ses coups et moi j’étais terrorisée, pourquoi avait-il changé, lui si aimant avant et maintenant il devenait paranoïaque et violent. Jusqu’à un matin, ma mère entra dans ma chambre et commença à faire nos valises, je pensais qu’elle en avait simplement marre de se prendre des coups et qu’elle décidait de prendre un peu de temps loin de lui. J’étais loin de pouvoir imaginer la vérité, une vérité que j’aurais préférée ignorer je crois, ou peut-être pas car si je suis comme je suis aujourd’hui c’est grâce à tout ça ou à cause, c’est tellement contradictoire. Elle ne mit pas longtemps à tout emballer, je pense qu’elle prenait surtout le principal, on sortait de la maison et une voiture nous attendait, je trouvais ça vraiment étrange, je ne connaissais pas les hommes à l’intérieur mais je préférais ne pas chercher, comme si je me doutais que la vérité allait être très difficile à entendre et supporter. La route fut longue, je ne sais plus combien de temps, je ne sais même pas ou on allait, on faisait des petites pauses mais il ne fallait pas trainer, c’est ce que ces hommes répétaient. On s’arrêta au milieu de la nuit pour changer de voiture, très franchement ça devenait de plus en plus étrange, puis le lendemain on arrivait enfin quelque part, dans un bâtiment froid en métal, il y avait un homme qui me semblait familier mais je ne savais pas mettre un nom sur ce visage, j’étais trop épuisée mais je tentais de rester éveiller. Puis au son de sa voix je me souvenais, il était venu quelques fois à la maison, c’était un cousin éloigné de ma mère mais j’avais un doute pour le coup. On s’installa et ma mère commença à m’expliquer, mon père n’était pas vraiment un homme bien, il faisait partie d’un raison mafieux, je comprenais pourquoi tout le monde appelait son patron, LE patron, je pensais tout de suite à Tomas, était-il au courant de tout ça ou est-ce que son père lui avait caché comme le mien. Mais je n’avais pas le temps de penser, on me donna un tas de nouvelles informations, j’avais dû mal à suivre et surtout à croire à tout ça. Ma mère allait témoigner contre eux et on devait donc changer d’identité avec un programme américain appelait protection des témoins. Je n’en revenais pas on allait changer de pays, d’identité, ils étaient très clair je ne pouvais contacter personne de notre ancienne vie, mais Tomas, il était le seul à qui je pouvais penser, je ne voulais pas le laisser non se serait l’abandonner. Je n’avais pas vraiment le choix comme vous pouvez vous en doutez. Tout alla très vite, on prenait l’avion, on se retrouvait sur une base militaire en Alaska, c’était simplement le temps du procès et de nous recréer une nouvelle vie. Après quelques mois je devenais donc Reagan Sloan Wilson, fils d’un militaire malheureusement mort dans un accident de voiture. On finissait en Arizona, à Phoenix, tout était tellement différent de l’Irlande, les premiers temps furent difficile il faut l’admettre, je n’acceptais pas d’avoir dû quitter mon ancienne vie, je ne voulais pas ne plus jamais revoir mon père, Tomas ou mes amis, ou même ma petite ville. Les cris étaient devenus récurent dans notre petit appartement, je détestais ma nouvelle vie, enfin je n’avais jamais réellement essayé de m’intégrer mais mon entrée au lycée risquait de faire changer les choses car je grandissais et plus j’évoluais plus je m’imaginais quitter cette ville, partir à l’aventure et ne jamais me retourner.


L’adolescence fut une période difficile pour ma mère et moi, nous étions en conflit perpétuelle, au fond de moi je comprenais ce qu’elle avait fait, mon père n’était pas un homme bien vu tout ce que j’avais entendu sur lui et pourtant il restait mon père, un homme que je ne pourrais plus jamais voir. Il avait certes changé avec le temps, il était devenu agressif et violent mais je préférais garder l’image de l’homme qui venait me rassurer lorsque j’avais peur qu’il y ait des monstres sous mon lit, l’homme qui avait fait tous les magasins possibles pour trouver la barbie que je voulais à noël. Ma mère s’en voulait parfois de m’avoir privé de mon père mais elle pensait avoir fait au mieux, moi la seule chose que je voyais c’est qu’on m’avait arraché à mes racines, que ma vie avait changé. J’entrais enfin au lycée, j’étais une jeune fille discrète, c’était l’ordre de ma mère, je ne devais pas me faire remarquer, rester dans la moyenne voilà ma mission. Ça n’était pas dérangeant, je n’avais jamais aimé être au centre de l’attention bien au contraire mais c’était tellement différent, au lycée je ne connaissais personne, aucuns visages rassurants, aucunes personnes sympathiques à part peut-être Isaac, un intello passionné d’astronomie. On était tombé ensemble au cours de chimie, nous étions devenu amis petit à petit, le temps que nos timidités respectives s’estompent mais notre scolarité n’était pas de tout repos, autant dire qu’être effacer et timide n’aide pas bien au contraire, on était souvent attaqué par les autres, surtout Isaac. Il était constamment rabaissé, on lui faisait les pires choses et moi je me sentais vraiment impuissante chose que je détestais, j’avais tenté de le défendre mais c’était comme si j’étais invisible. Au fur et à mesure du lycée je changeais donc, je prenais un peu plus d’assurance enfin j’essayais. Un jour alors qu’on finissait les cours une bande de garçon attendait Isaac, ils voulaient que ce dernier fasse leur devoir à leur place, il refusa il était bien trop honnête pour ça, j’aimais le fait qu’il soit aussi gentil, qu’il n’y ait aucune once de méchanceté en lui. Mais ces garçons n’avaient pas décidé que non était la bonne réponse, ils commencèrent à le frapper je tentais de me mettre au milieu quand un garçon sortit de nulle part débarqua, il m’attrapa et me poussa plus loin, je tombais et j’assistais à une scène déroutante, tous ces mecs qui s’en prennaient à Isaac, il était tout seul lui mais ils s’en fichaient, ils n’avaient pas de cœur. Le garçon qui était intervenu réussit à faire fuir les autres, je ne sais pas comment et je m’en fichais, je me jetais sur Isaac mais il était inconscient, pleins de bleus. Il termina à l’hôpital, c’était assez grave mais il était toujours conscient, il allait simplement devoir prendre le temps pour se remettre. Je n’en pouvais plus de ces injustices, de ces petits cons qui se permettaient tout, je n’en revenais pas que pour une simple histoire de devoir ils en soient venus aux mains. Je commençais donc à prendre des cours de self-défense, j’essayais d’apprendre plusieurs techniques de combat, je m’affirmais un peu plus chaque jour, je devenais une femme sure de moi, je me découvrais en quelque sorte. J’avais surement peur de ressembler à mon père, je ne m’en étais pas rendue compte mais j’avais toujours eu peur de ça, mais non je préférais respecter la loi plutôt que de l’enfreindre. Alors que le lycée arrivait à sa fin et que le choix de notre avenir devait être déterminé je prenais une voie surprenante pour beaucoup, j’entrais dans la police. Ma mère n’en était pas heureuse, elle avait peur qu’il m’arrive quelque chose mais je n’en faisais qu’à ma tête, c’était ma décision et j’en étais heureuse, j’allais pouvoir faire le bien, défendre la veuve et l’orphelin, j’allais faire les choses bien et peut-être racheter les erreurs de mon père, tout ce qu’il avait fait de mal et bien moi j’équilibrerais avec des bonnes actions.

Intégrer la police en étant une femme était quelque chose d’assez difficile, les hommes n’étaient pas tendres avec nous bien au contraire, c’était comme si à leurs yeux on avait rien à faire là, pas tous mais la plupart. Pourtant je ne me démontais pas loin de là, je voulais prouver que je pouvais y arriver, à eux, à ma mère, à moi surtout. Je réussissais et je me retrouvais à m’occuper des petites infractions, des choses sans réelles importances la plupart du temps, mais je m’éclatais, c’était un vrai bonheur bon sauf cet uniforme horrible, très franchement c’était une horreur mais je savais que ça n’allait pas durer pour toujours. J’évoluais dans ce milieu comme je pouvais et il fallait passer des échelons en quelque sorte, je tentais toutes les unités différentes mais je savais ou je voulais aller, la criminelle, devenir inspecteur Wilson, c’était devenu mon plan et mon seul objectif. Je savais que ça allait mettre un peu de temps et qu’il fallait faire partie des meilleurs, faire ses preuves car c’est tellement demandé. Pour le moment j’étais chez les stups, on me demanda de m’infiltrer, me faire passer pour une prostituée simplement pour avoir quelques infos sur une cargaison qui allait arriver. J’étais habituée à ce genre de mission mais alors que j’étais en pleine mission je tombais sur un ancien collègue de mon père, il ne m’a pas reconnu mais moi oui, je savais qui il était et donc par conséquent je comprenais rapidement que ces trafiquants étaient en connexion avec la mafia irlandaise. Je voulais partir tout de suite, c’était mieux ainsi, je savais de quoi était capable ces gens-là et je ne voulais surtout pas prendre un quelconque risque qu’on me reconnaisse. C’était impossible, j’avais tellement changé mais je préférais ne pas prendre de risque, j’étais loin d’être une petite fille, j’avais vingt-six ans et vu ma tenue et la tonne de maquillage sur mon visage il serait difficile de se rappeler de moi enfin de Lèna plutôt car c’est une toute autre personne, une personne qui n’existe plus depuis longtemps. Mais alors que j’étais sur le point de m’éclipser de la petite fête un policier sous couverture visiblement se fit remarquer, sa couverture venait de tomber et je m’imaginais mal le laisser tomber, il allait surement mourir et moi avec lui mais je ne supporterais pas d’avoir abandonné quelqu’un, non c’était impossible pour moi. La musique fut couper et un silence pesant régna, c’était une sensation désagréable, des hommes embarquèrent le jeune homme et la musique réapparu. Je les regardais s’éloigner vers le sous-sol, c’était ma seule chance, j’envoyais un message pour des renforts et je me lançais à l’aveugle, probablement l’une des pires idées que j’ai eues. Tout se passe trop vite, les coups de feu, les renforts, la seule chose que je pouvais entendre c’était mon pouls, j’étais sonnée et je comprenais rapidement pourquoi, on m’avait tiré dessus, heureusement rien de très grave mais les premiers jours à l’hôpital étaient un peu compliqués. L’affaire fut compromise mais j’avais pu leur fournir l’identité de l’homme que j’avais reconnu, j’avais évidement menti, personne ne devait savoir d’où je venais réellement c’était la première règle. Mais on me proposa une place après cette histoire, une place à la criminelle mais dans le Colorado à Denver. Je n’hésitais pas une seconde pour tout lâcher et je me retrouvais donc dans une nouvelle ville, plutôt sympathique

Ca faisait maintenant un an que je m’épanouissais dans mon métier, j’étais heureuse de pouvoir faire ce qui me plaisait mais j’avais mis ma vie personnelle de côté je m’en rendais compte, je n’appelais pas souvent ma mère, je n’avais pas de petit ami, je n’avais qu’un poisson rouge qui survivait je ne sais pas comment. Mais une tragédie changea ma façon de voir les choses, une tornade dévasta une ville pas loin de Denver, la petite ville de Glenwood Springs, la plupart d’entre nous décidèrent d’aller les aider, de faire ce qu’on pouvait pour aider. Mais alors que cette ville était ruinée et dévastée j’en tombais étrangement amoureuse, je trouvais que c’était une ville sublime, que l’entraide entre chacun était quelque chose dont j’avais besoin, c’était peut-être stupide mais je voulais venir ici et c’est ce que je fis, je me fis embaucher à la police du coin et j’emménageais dans une ville que j’aidais à reconstruire, petit à petit, au fil des jours on voyait de nouveau de l’espoir et au bout d’un an nous sommes arrivée à recréer un endroit magique, grâce à un tas de monde. Alors oui je ne suis plus la super détective qui résout des crimes mais j'aime notre petit poste de police et je m'y sens plutôt bien, parfois on rêve d'un peu d'action mais bon c'est tout aussi bien ainsi. Je me suis faites à une vie tranquille, parfois je l’admets j’ai tendance à m’ennuyer mais j’ai l’impression que je vais enfin pouvoir vivre ma vie et pas seulement vivre pour mon travail. Je me suis trop oubliée durant toutes ses années, pour être honnête j’ai eu peur d’avoir quelqu’un dans ma vie, une personne à qui je devrais mentir chaque jour sur mon passé, avoir des sentiments pour quelqu’un qui risquait de m’abandonner ou que j’abandonnerais ou trahirais, non c’était trop difficile pour moi auparavant de m’imaginer avec un quelqu’un mais j’aimerais changer d’avis, rencontrer quelqu’un de si extraordinaire que mon cœur voudrait sortir de ma poitrine mais pour l’instant l’électrocardiogramme est simplement plat.

Fiche toujours aussi parfaite J'aime beaucoup ce que tu as fais de Reagan. Depuis le temps que je voulais jouer quelqu'un sous la protection des témoins, je ne peux qu'approuver l'idée  



Maintenant que tu es un pur habitant de Glenwood Springs, tu as plusieurs choses à faire pour bien t'intégrer. Après ta validation, certains points te seront automatiquement attribués. Par la suite, tu pourras en demander d'autres dans ce sujet. Si tu veux te créer un scénario ou rechercher des liens précis, le mieux serait de te rendre dans ce sujet. N'oublie pas d'aller recenser ton métier et de te faire un logement, ainsi qu'une fiche de liens ! Et surtout, n'oublie pas de t'amuser parmi nous, petit chou, en espérant que tu te plaises chez les fous