- COUUPEZZZ! Cria dans le mégaphone le réalisateur.
Il se leva de son assise, pour venir à ma rencontre, je soupirais d'avance, je ne comprenais pas ce qui clochait encore.
- Ne fais pas cette tête Lydia, tu es magnifique, tu es parfaite... sauf que là... Tu dois te mettre dans la peau d'une mère, d'une femme esseulée, que son mari a abandonné. Il me prend la main, comme si ces paroles seront plus fortes de sens, comme si ces sentiments que je dois jouer, passeront mieux avec une poignée de main.
- Respires avec moi, fermes tes yeux... Respires... Je soupire une nouvelle fois, et me plie à l'exercice, sans avoir fait craquer ma nuque pour tenter de me détendre comme il le souhaiterait.
- Tu as aimé follement être mère, être épouse, être amante de cet homme avec qui tu as grandit... S'il savait de quoi il parle. Je ne sais plus pourquoi j'ai accepté ce rôle, c'est risible quand on y pense. ... Il t'a quitté pour cette femme sublime, cette alien que tu vas découvrir et tuer. Parce que tu es une femme forte, une ancienne militaire, et tu ne laisseras pas cette femme, prendre ta vie, ton mari et ton fils. Ah oui, je me souviens pourquoi, parce que le réalisateur est côté en bourse, que le cachet est exorbitant et que mon agent estime que ça mettrait un peu de peps dans ma carrière. Je rouvre les yeux, et lui adresse un large sourire, faux cul de surcroît, faire des simagrées toute la journée durant, aurait pu rendre n'importe qui fou. Pas moi, malheureusement ou heureusement? J'excelle dans ma profession et dans ce monde de requins.


Assise sur le canapé, les jambes par dessus l'accoudoir, la tête sur un coussin, je regarde les photos que l'on m'a fait parvenir. Étrange, lorsque je vois son visage, j'ai le sentiment que le cordon ombilical n'a pas été encore totalement rompu. Et pourtant, 13 ans se sont écoulés. Je tends la main vers la table basse, et j'attrape du bout des doigts une cigarette. Je la porte à mes lèvres et l'allume avec une des bougies, allumées à proximité. Je tire sur ma cigarette et regarde la fumée s'envoler, pour créer un brouillard sur le visage heureux de mes hommes. Quoiqu'on en dise, ce sont les miens, j'en ai créé un, et j'en ai aimé l'autre. Je sais que c'est de la folie, de vouloir revenir maintenant, je sais que ce ne sera pas simple, que je vais peut être me heurter à la colère la plus pure, la tristesse la plus tenace, ou la réalité la plus franche. Je pose la photo sur ma poitrine et regarde le plafond de mon appartement, sur lequel danse des lumières, jeu d'ombre et de lumière des feuilles se cachant du soleil. Je n'ai pas encore annoncé la nouvelle à mon agent Timothée, je ne sais pas par où commencer, déjà je ne dirais pas que je suis mariée, ni que j'ai un enfant, sinon je peux être sûre que les télés de tout le pays vont se précipiter aux portes de chez eux. Et je n'ai pas particulièrement envie de créer un scandale sur mon retour... On va y aller plus calmement, en espérant ne pas être balancé par les voisins de cette bourgade.


- Penses tu que ce soit une bonne idée ma fille?Me dit papa, tout en me tendant une paire de chaussures, afin que la mette dans ma valise. Je m'étais arrêtée quelques jours chez eux, à Chicago, pour souffler un peu avant de reprendre le cours de mon voyage vers ma famille.
- Je sais ce que tu en penses papa, mais je t'assure que ce n'est pas terminé, pas tant que quelqu'un dit adieu. Lui répondis-je en poussant sur le capot de ma valise pour que celle-ci se ferme. Je vais y aller, je vais essayer et me battre un peu, ça changera. Dis-je en grimaçant. Ma valise allait peser deux tonnes, très certainement.
- ça n'a donc rien à voir avec cette critique, qui a dit que tu avais autant de sens maternel dans ton dernier film, qu'un sérial killeur? Tenta papa, sur la réserve, de peur de me blesser. Je m'arrêtais un instant dans ma poussée pour fermer la valise, soupirant et posant mes mains sur mes hanches.
- Non papa, les mauvaises critiques j'en aurais toujours, c'était une erreur de casting, je l'ai bien compris. Mais la vie c'est pas un film, et il est temps pour moi de grandir. Même si cette critique m'avait pour le coup, fait un mal de chiens! Il me prit les mains, visiblement soucieux de ma savoir partis en vadrouille pour renouer avec un passé, qui ne voudrait peut être pas de moi!
- Fais attention à ton cœur, ma chérie... Pas envie d'apprendre que tu as refait une crise cardiaque.
Je savais parfaitement comment gérer mes problèmes de cœur, petite constitution soit, mais pas idiote au point d'aller faire une saut en parachute ou autre débilité du genre! Non j'allais juste, le faire s'emballer devant un Swann homme, pour le moins séduisant d'après les photos du détective...

Ce que tu as fait me convient parfaitement . J'adore ta façon d'écrire et de t'approprier le personnage . Je ne pouvais pas rêver mieux ! Alors c'est avec GRAND plaisir que je te valide



Maintenant que tu es un pur habitant de Glenwood Springs, tu as plusieurs choses à faire pour bien t'intégrer. Après ta validation, certains points te seront automatiquement attribués. Par la suite, tu pourras en demander d'autres dans ce sujet. Si tu veux te créer un scénario ou rechercher des liens précis, le mieux serait de te rendre dans ce sujet. N'oublie pas d'aller recenser ton métier et de te faire un logement, ainsi qu'une fiche de liens ! Et surtout, n'oublie pas de t'amuser parmi nous, petit chou, en espérant que tu te plaises chez les fous