New-York, vous connaissez ? Allez, je suis sûr que vous voyez les lumières des gratte-ciels qui étincellent la nuit. Vous voyez ses buildings, ses parcs, ses centre-commerciales. C'est magnifique New-York, nan ? Time Square, la statue de la liberté, Wall Street, etc. Ça fait rêver nan ? Souvent, les gens ne voient que ça, les paillettes et les strass. Mais là-bas, à New-York, l'écart entre les riches et les pauvres est plus important que nul part ailleurs. Et devinez quoi ? Bingo ! Je suis né du mauvais côté de la balance.

Le 7 décembre 1990 fut la date exacte de ma naissance. Je ne sais si j'ai été un enfant désiré. Pour dire la vérité, je ne crois pas. Mes parents avaient déjà fort à faire avec un premier enfant. Mon frère de 4 ans mon aîné, Kaleb, était une bouche à nourrir et mon père ne travaillait pas à l'époque. Ah mon père ! Je vous parle de lui comme si je le connaissais par cœur. La situation est telle qu'en fait, je ne l'ai jamais vu. Je me souviens encore que quand on était petits, maman nous racontait que papa était un chasseur, un super-héros qui chassait le mal à travers tout le pays. Parfois, elle nous racontait même des histoires sur ses aventures. Alors, je n'avais pas de peine à l'imaginer sauvant la veuve et l'orphelin, en tenu d'Indiana Jones, ou battre des créatures monstrueuses qu'on peut voir dans les contes horrifiques. Mon père s'était un héros finalement. J'y croyais sincèrement. Et puis, qui à part un valeureux héros pouvait conquérir le cœur d'une femme aussi belle que ma mère, avec ses longs cheveux roux et ses taches de rousseur lui parcellant la peau. C'est beau l'enfance, même si le monde dehors est cruel, on peut le transformer rien qu'avec notre imagination. Ça, j'en avais à revendre. Kaleb, ma mère et moi, nous étions une famille soudée. Sans mon père, certes, mais rien ne semblait pouvoir nous atteindre. Même pas les petites frappes dehors qui passaient la plupart de leur temps à racketter les plus faibles et à arpenter les rues d'un air menaçant. Ma mère me dit aujourd'hui que le Bronx, ça s'est calmé, que c'est beaucoup moins dangereux qu'il y a une dizaine d'années. Elle dit sûrement encore ça pour me protéger, mais je la crois. Finalement, le Bronx n'est menaçant que pour les personnes qui le craignent. Quand on y vit, on se construit une carapace. C'est un petit monde en soi, tout le monde se connaît et des tas de rumeurs circulent sur tout le monde. Aujourd'hui encore, je n'aime pas trop la réputation qu'on donne à ce ghetto. Je ne vais pas mentir, c'est loin d'être le pays des bisounours, mais c'est là où j'ai grandi. Paradoxalement, j'aime cet endroit, plus que tout ce que j'ai visité jusque-là, mais je ne veux pas y remettre les pieds. Pas maintenant en tout cas.

Vous connaissez sûrement les rumeurs, les guerres de gangs, le trafic de drogue, la prostitution et j'en passe. Eh bien, c'est plutôt vrai en partie. J'ai été au contact de cette population durant des années. Je les connais mieux que personne. En soi, ils essayent tous de s'en sortir comme ils le peuvent, quitte à travailler sur le dos des autres. Quand j'étais petit, tout ça me semblait tellement normal. On a toujours été très pauvre. Il fallait donc trouver un moyen de subvenir à nos besoins. C'était compliqué, seule ma mère pouvait travailler. Avec la disparition de mon père, on était arrivés au plus bas des échelons. Je ne m'en rendais pas forcément compte de tout le sacrifice que ma mère a fait pour nous à l'époque. Elle travaillait plus que de raison, pour un salaire minable qui ne lui permettait presque pas de payer le loyer, en plus de toutes les charges à côté. Et moi, dans mon petit monde, j'étais persuadé qu'un jour, papa allait revenir et rapporter la solution à tous nos problèmes, une épée à la main et un sourire étincelant sur le visage. Mais il n'est jamais apparu. « Il s'est cassé ton père, avec toute la thune que ta mère avait entassé ! Il voulait pas d'un deuxième gosse, déjà un seul c'était trop de responsabilités pour lui. Il dilapidait son fric en jeux d'argent et en alcool. Sans parler des filles qui font le trottoir ». « Mais non, il est mort leur père. Il s'est fait buter dans la baston d'il y a 8 ans, Miguel n'en a fait qu'une bouchée. » De toute évidence, mon père n'était pas un héros pour tout le monde. Quand j'ai commencé à avoir un peu plus de discernement sur la situation, je suis partie trouver ma mère pour enfin savoir qui il était. Elle n'a jamais voulu me répondre. Comme toujours, elle évitait la conversation subtilement. Kaleb, lui, se contentait de hausser les épaules en marmonnant qu'il s'en foutait, que de toute manière, ça ne changeait rien à la situation. Si bien, qu'aujourd'hui même, je ne sais toujours pas qui était mon père. J'ai même arrêté de croire que je le saurais un jour.

Pendant ce temps-là, ma mère avait fini par trouver un emploi un peu plus stable. Femme de ménage dans un hôtel de la filière O'Neill, au centre de New-York. Kaleb et moi, même si je ne dépassais pas les 10 ans, on était devenus assez grand pour qu'elle puisse travailler toute la journée. On la voyait très peu à cette période, et son salaire était tout aussi mince. À lui seul, il ne nous suffisait pas. Alors, c'est pour lui venir en aide que Kaleb a pris les choses en main. Il s'est rapproché petit à petit de gangs de jeunes du ghetto. Moi, j'étais toujours derrière lui. Il récupérait des marchandises, et les revendait par la suite. C'était un bête trafic d'objets tombés du camion à la base. Mais c'est devenu beaucoup plus important par la suite.
Les plus jeunes du quartier n'étaient pas tranquilles non plus. Comme plusieurs d'entre eux, j'ai été embauché par les plus grands, et les plus impressionnants pour faire le boulot d'éclaireurs. En gros, lorsqu'un trafic, de drogues en particulier, se faisait dans un endroit, je faisais mine de me balader en vélo et si les flics arrivaient, je les prévenais par un signal convenu. Sans vouloir me vanter, j'étais assez doué et je n'ai jamais rencontré de problèmes. Mon frère faisait équipe avec les dealers pendant que moi, j'aidais à la tâche à ma manière.
C'était un boulot pas si ingrat à côté de celui de ma mère. Elle était de plus en plus fatiguée et ne pouvait pas toujours se payer les frais médicaux lorsqu'il le fallait. Au début, elle était contre l'argent qu'on ramenait, alors on les glisser subtilement dans ce qu'elle avait déjà. Mais avec le recul, je me dis qu'elle ne pouvait pas être aussi dupe. La connaissant, si elle l'a accepté, c'était vraiment qu'elle n'avait pas d'autres solutions.
Je suis resté éclaireur jusqu'à mon adolescence, vers la fin de mes années collèges. Mes résultats étaient plutôt bons et l'appréciation générale était que j'avais de grandes capacités, mais que je ne m'en servais pas assez. Je haïssais les profs qui venaient me demander si quelqu'un m'aidait à la maison, s'il y avait des problèmes dans la famille. Que voulez-vous répondre quand vous êtes un gamin qui fait le guet pour une bande de dealers qui vous écrase la tête si vous ne leur obéissez pas. Toutefois, l'école était un exutoire. Assez tôt, j'ai commencé à rêver de fréquenter les plus grandes écoles du pays. Harvard et le MIT. Mais ça ne restait que féerique, je savais pertinemment qu'aucune place ne pouvait mettre accordée. Je n'avais pas le profil, ni les moyens. La vie était devenue une routine bien huilée entre les cours, les trafics et tous les petits boulots que je prenais par-ci par-là pour renflouer les caisses. Mon frère était plus faible que moi. Il n'a pas fait que dealer, il a consommé. Je l'ai vu devenir accro au fil du temps. De consommateur occasionnel, il est passé à consommation quotidienne. Je ne pense pas être quelqu'un de violent, même si dans ce milieu, il faut savoir s'imposer. Néanmoins, je me souviens très bien mettre un jour énervé sur Kaleb.
Maman était de plus en plus cassée par le boulot, et lui se réfugiait dans la drogue. Tous les efforts que je faisais, c'était pour elle. Pour notre famille. Voir Kaleb devenir un déchet était arrangeant. Alors, je me suis violemment disputé avec lui. C'était à la veille de mes 18 ans. Je lui ai dit tout ce que j'avais sur le cœur. Je n'en pouvais plus de vivre là-bas. Je voulais voir autre chose, ne plus être un pion qu'on pouvait remplacer du jour au lendemain pour les gars du quartier. C'est cette fois là où j'ai réellement pris conscience que je voulais m'enfuir, me barrer très loin du Bronx. Aussitôt dit, aussitôt fait. Le lendemain, j'ai pris le peu d'affaires que j'avais et j'ai pris le premier train qui passait. Peu importe où j'allais, m'éloigner et voir autre chose me suffisait. Mon seul regret était pour ma mère. C'était égoïste de ma part, je le sais. Mais je partais dans l'optique de l'aider également. Rester à New-York ne me servait à rien, cette ville était devenue une prison. Je savais qu'ailleurs, je pouvais repartir de zéro, sans avoir l'étiquette du Bronx sur le front. Sans même avoir fini mes études, j'ai réussi à trouver des petits boulots à contrat court. À chaque fois, j'essayais d'en envoyer une partie à ma mère. Avant de partir, j'avais fait promettre à Kaleb de s'occuper d'elle. Apparemment, il a tenu parole, même s'il est toujours emprisonné dans son addiction et dans la ferveur du ghetto. Je pense qu'il n'en sortira jamais.

Seattle, Washington, Boston, etc. J'en ai fait des villes. J'ai jamais eu l'envie de m'installer dans l'une d'entre elles en particulier. La vie de vagabond m'allait plutôt bien. Et puis, j'ai fini un jour par arriver à Glenwood Springs. Au départ, je n'étais pas sensé rester très longtemps, je n'y étais que de passage. Assez rapidement, j'ai trouvé un poste dans un restaurant, nommé le Glenwood HotSprings Resort. L'emploi est plutôt bien payé et je n'avais jamais eu de soucis particuliers. J'ai commencé à faire la connaissance de mes collègues. Certains sont devenus des amis, d'autres moins. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu une telle vie sociale. Je commençais à m'y plaire, à envisager de rester. Si bien que plusieurs années ont défilé sans même que je ne m'en rende compte. Je restais toujours en contact avec ma famille et je pouvais dorénavant leur envoyer des sommes de plus en plus conséquentes. Même si à la base, je n'avais aucun savoir sur le métier de serveur. Sasha, l'un des employés déjà présent ma quasiment tout appris. Sincèrement, j'aurais perdu le job sans lui. Serveur, c'est plus compliqué que ça en a l'air. Bref, finalement, je me suis installée ici et tout était parfait ! Jusqu'au jour où tout le monde a cru que la terre allait exploser. La fameuse tempête a tout saccagé et à emporter mon rêve d'indépendance. Plus de restaurant à l'horizon ! Ça était une période assez pénible, je vous l'avouerai. Tout d'abord, je n'avais plus aucun revenu. Par miracle, mon minuscule appartement était resté presque en l'état, seuls quelques travaux devaient être effectués. Alors j'ai recommencé les petits boulots avec désespoir. J'envisageais de quitter la ville, de recommencer mon vagabondage lorsqu'une bonne âme eue la merveilleuse idée de reconstruire le complexe. Aussitôt, j'y ai été me présenter et sans aucun souci, ils m'ont réembauché. Sauf que les propriétaires avaient changé. O'Neill... La pourriture qui avait tué ma mère à la tâche. Ce nom ne m'était jamais sorti de l'esprit. Avant ça, j'avais juste ignoré l'exubérance des riches, mais en travaillant pour lui, tout doucement, j'ai alimenté une haine profonde pour la bourgeoisie et cet homme en particulier qui exploitait la misère des classes sociales. Je ne pouvais pas me permettre de quitter mon emploi. Ma mère et Kaleb comptaient toujours sur moi, mais je ne pouvais décemment pas œuvrer comme si de rien n'était. Après tout, c'était en partie de sa faute si Kaleb avait fait du trafic et si moi-même, je m'étais retrouvé au premier plan. En discutant avec les collègues, j'ai fini par trouver la perle, le moyen ultime de me venger : la petite fille à son papa. J'avais bien remarqué que plusieurs soirs par semaine, une jeune femme venait jouer du piano pour la clientèle. N'étant pas forcément très bavard, je n'ai pas cherché à la rencontrer tout de suite. C'est en apprenant sa véritable identité que l'idée m'est venue. Avant de foncer tête baissée, j'ai mis plusieurs jours, voire semaines pour mettre mon plan en exécution. J'ai observé cette fille, analyser son comportement, remarquer ses mimiques, ce qu'elle aimait, ce qui la rebutait. Puis j'ai récupéré toutes ses observations pour en faire mon arme ultime. Me rapprocher d'Erza O'Neill s'était touché son père. En plus, la jeune femme était riche, non ? Si ça me permettait d'envoyer quelque sous supplémentaires à ma mère, je ne cracherais pas dans la soupe.
Un soir de représentation, je suis allée la voir avant qu'elle ne débute. Avec mon plus beau sourire et un air timide, je lui ai souhaité bon courage. Tout en finesse, ne pas se précipiter était le mot-clé. Ça a duré un petit moment. Chaque jour, je devenais un peu plus bavard avec elle, je montrais de nouvelles facettes de ma personnalité, que je m'étais bâti sur-mesure bien sûr. Pour la charmer, je me suis construit un rôle, un personnage qui la ferait rêver. Tout ce que je veux, c'est récupérer les années de travail et d'acharnement de ma mère, et les intérêts qui vont avec, cela va sans dire. Pour elle, je suis prêt à tout. Même à jouer avec le cœur d'une charmante demoiselle. Ce plan mesquin a plutôt bien fonctionné puisqu'Erza O'Neill est aujourd'hui ma petite amie depuis environ 2 mois. Je ne sais pas encore comment ça va finir, mais j'ai tout planifié dans ma tête. Ce n'est qu'un jeu... Mes sentiments passent après. Tout est un peu confus en ce moment. Je sais que je ne dois pas m'attacher à elle et je ferais tout pour. C'est juste son argent qui m'intéresse, n'est-ce pas ?

Puisque pour la miss tout est parfait, tout est ok pour moi aussi. J'ai bien aimé comment tu as amené ton histoire, et l'histoire générale de Liam. Hâte de lire vos rps avec Erza  

   

   Maintenant que tu es un pur habitant de Glenwood Springs, tu as plusieurs choses à faire pour bien t'intégrer. Après ta validation, certains points te seront automatiquement attribués. Par la suite, tu pourras en demander d'autres dans ce sujet. Si tu veux te créer un scénario ou rechercher des liens précis, le mieux serait de te rendre dans ce sujet. N'oublie pas d'aller recenser ton métier et de te faire un logement, ainsi qu'une fiche de liens ! Et surtout, n'oublie pas de t'amuser parmi nous, petit chou, en espérant que tu te plaises chez les fous