J'ai toujours su... J'ai toujours su que notre relation était abusive, violente. Je l'ai toujours su. Mais, maintenant, ça devient évident. Même si je souffre, même si mon corps est rempli de bleus je n'arrête pas de l'aimer, parce que j'ai dans la tête celui qui s'est inquiété quand je me suis pris un coup de couteau dans le ventre, parfois je vois dans ces yeux l'homme qui me caresse le dos quand je dors. Sa voix est dans ma tête, partout, je l'entends. Ça semble être une sorte de folie. Quand on me met en lieu "sur" je finis toujours par finir recroquevillé dans un coin en larmes avec l'envie de me fracasser la tête contre un mur. Je sais, qu'il a frappé l'homme qui me servait de père, je sais que ma mère a eu peur de me perdre, plusieurs fois. Je sais. Mais, j'ai développé une sorte d'affection envers lui, mon agresseur. Quand ma tête heurte un mur et que je finis par pleurer, il finit toujours par s'excuser. Maladroitement, mais il le fait. La violence fait partie de ma vie, et il est loin d'être pire que l'homme qui a prétendu m'élever. Tu sais, il a beau être violent, me frapper, m'encastrer dans des murs, me menacer. Je pense que je l'aime. Même s'il ne mérite pas mon amour, je l'aime. C'est le syndrome de Stockholm à ce qu'il paraît, mais, je le comprends. Quand il me hurle que je n'ai pas de personnalité, quand il me force à m'agenouiller, je me dis qu'au fond j'aurais pu être comme lui. Quand il me dit que d'après mon sourire j'aime être traité comme un chien, je me demande si un jour il comprendra que je ne me laisse faire que par lui. Que, même si j'ai déjà eu envie de riposter je ne l'ai pas fait. De crainte d’abîmer son visage. Je me souviens, quand il m'a laissé rentré chez moi, et que dès que je suis rentré mon père a failli me tuer. Ce couteau sous la gorge et soudainement cet ange noir qui intervient. Qui manque de tuer l'être qui m'a créé. J'ai aimé cette protection. Et ces bras qui m'ont emprisonné dès que je me suis redressé. Je me souviens de ce regard, celui cherchant à voir si j'ai des blessures autres que celle qu'il m'a faite. Il ne sait pas marquer autrement. Il fait ça pour dire aux autres que je suis sien. Que je lui appartiens. Je le sais à la manière qu'il a de passer ma main autour de ma taille. Je sais qu'il est jaloux quand il sert si fort ma main que j'en ai mal au poignet, je sais qu'il est en colère quand il me menace. Je sais qu'il a besoin d'extérioriser sa colère, et je suis la seule cible à son porter. Mais ça me dérange pas. Ce n'est pas sa faute s'il est violent. Moi quand je suis né mon père à voulu me tuer il voulait pas de deux enfants à assumés, donc il m'a refourguer à une de ses maîtresses, je vais l'appeller maman.. Maman a beaucoup pleurer, le jour où j'ai reçu un poignard dans le ventre, elle pouvait pouvait rien faire, lui ( Mordred, alias l'enfoiré), il est venue me voir à l'hôpital et à presque faillit casser la figure à un infirmier ! Même s'il est violent, je l'aime. Il ne m'a jamais rien cassé, ou pas intentionnellement. Je suis juste un sac de frappe auquel on finit par tenir, ce n'est pas si grave que ça. Peut-être que je dramatise. Je suis peut-être un être mauvais, peut-être que je le pousse à être méchant. Peut-être. Il m'a demandé ce que j'écrivais. Je n'ai pas osé dire que c'était à propos de lui, je suppose que c'est ma timidité qui fait ça. J'suis par le type de gars qui est vraiment à l'aise avec ça. Je sais qu'il m'aime... Mais, il le montre que quand je ne peux pas le voir. Peut-être qu'un jour il changera. Mais je veux encore recevoir ces baisers forcés et imprévus. Je veux sentir ces doigts sur mes joues ou sous mon cou, mon me redresser la tête et me faire faire des grimaces. C'est ça que je veux. C'est enfantin. Papa, lui, à jamais voulu que je sois un enfant normal, mais ça se comprend un peu. Et là, je me rend compte que je commence mon histoire par la fin.

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Je suis né à San Francisco, un trois septembre, il fait toujours beau à cette date.. Je suis un prématuré, d'un mois. J'avoue, ce n'est pas important, ce n'est vraiment pas important. Ma mère avait vingt trois ans quand elle  ( celle biologique, hein.) à su qu'elle allait nous avoir, moi et mon frère je sais qu'elle a voulu avorter, parce qu'elle se demandait si mon père (le meilleur ami) allait assumer. Mais elle l'a pas fait, et il nous a pas assumés, du coup elle s'est diriger vers son mari, il m'a donné à une de ses maîtresses mais a pas pu m'abandonné, donc j'ai vécu avec lui, je pense, que ma mère voulait pas de moi, c'est pour ça aussi qu'elle m'a abandonnée. Dès que j'ai commencé à parler, j'ai eu des problèmes avec mon père ( le faux, on est d'accord). Mais il m'avait pas encore frappé. Vers dix ans, par contre, ça a dégénéré. Genre, complètement, il a pété un plomb. Mais ce n'était pas encore trop fort. Quand j'ai eu quinze ans, il a laissé parlé sa force. Dès que je suis né, mes parents ont su que j'allais être dur à élever. J'étais, et je suis encore, un gamin capricieux, je déteste qu'on me dise non, je suis un peu méprisant, j'ai tendance à prendre les idiots de hauts, j'avoue, je ne vais pas dire le contraire, je suis le gars qu'on adore détester. Pourtant quand je suis avec lui on ne dirait pas hein ? Pourtant je suis difficile à vivre. Impulsif, colérique. J'hésite pas à frapper quand c'est nécessaire, je ne suis pas celui qu'on approche facilement. On ne dirait pas hein ? Quand on sait que mon père me frappe, on ne dirait pas que je suis comme ça quand je me recroqueville dans un coin de la chambre que je partage avec mon geôlier. On pourrait dire que j'ai l'air timide, le garçon qu'on frappe, celui qu'il est normal de frapper... On pourrait penser que je suis le gars débile, celui qui a des lunettes et qui se laisse intimider pour finalement exister. J'suis pas ce gars-là. Normalement, on me respecte parce que je suis le gars désinvolte, celui qui paraît trop libre, celui qui ose les sourires en coins et les réponses foireuses aux professeurs. J'suis pas celui qui pleure pour rien. Ouais, ils ont conscience de ça. Ils le savent. J'suis le gars qui plaît aux filles, celui qui enchaîne les punitions stupides. J'ai toujours été ce gars. Mais y a fallu d'une rencontre pour que tout parte en vrille. Je suis resté, impulsif, je suis hyperactif. Je fais du sport, j'arrête pas. La natation, l'escrime, je fais ce que je peux pour ne pas frapper les gens. Mais quand ils me cherchent c'est fini pour eux. Ouais, j'ai souvent un ton ironique, méchant, j'sais pas si j'ai des qualités, et si j'en ai, elles sont noyés par mes défauts. Je suis un gars jaloux, je déteste qu'on s'approche d'une personne qui m'est chère. J'suis l'imitateur, le dragueur, celui qu'on admire et qu'on déteste, celui qu'on aimerait être. Mais y a toujours une raison au comportement d'un enfant non ? J'ai l'air de tout prendre à la rigolade, mais ce n'est pas vrai. J'aime rire, j'aime sourire, j'aime défier. C'est dans mon caractère, je suis comme ça. Je m'emmêle souvent dans mes propos alors j'essaie de parler le moins possible. Je fais de grand gestes, pas maîtriser et brouillon. C'est comme ça. Ouais, avec mes proches j'apparais, comme quelqu'un de fragile, quand j'essaie de m'imposer, ça marche pas vraiment et je le sens bien passer. Je suis devenu un maître dans l'art du mensonge et du camouflage. Je mens comme je respire, je mens sur ma vie, mes parents, je mens quand je rentre plus tard, je mens aussi pour mes blessures. Mais ça sert à rien. Vraiment a rien. Je tiens aux choses, je m'attache vite aux objets, mais pas aux humains, c'est étrange. Mon père a jeté des affaires de quand j'étais enfant, j'ai eu envie de le frapper. il a jeté mes souvenirs à la poubelle, il m'a dits que c'était pour renforcer mon mental. Je crois pas en ça. Je suis un lève tard, faut souvent me lancer un verre d'eau pour que je me réveille, maman lance que des gouttes, papa c'est une autre père de manche ! Lui, c'est une bouteille entière. Je vais pas me plaindre, ma vie est bien. Dans l'ensemble. Je me souviens que maman (la maman adoptive !) a beaucoup pleurer, elle venait de perdre mon petit frère, ou ma petite soeur et subitement mon père (faux) se mettait a être encore plus violent. J'en ai cassé des étagères avec mon corps de lâche qu'il balançait contre. Je me souviens, quand on me demandait ce qui se passait je disais que je m'étais battu. Alors que je m'étais seulement laissé faire par un daron violent qui m'insultait. Il n'est pas méchant, pas dans le fond, je le sais, mais c'était un père indigne pour moi et sûrement par ce jumeau que j'avais jamais vu, j'sais pas s'il a eu une enfance difficile, ou s'il préférait déverser sa colère sur moi plutôt que sur ma mère ( celle adoptive ! ), mais c'est passer. J'ai eu des couteaux sous le menton, des poings dans la figure. J'ai rencontré mon ravisseur. Maintenant que je raconte mon histoire, j'ai l'impression qu'au final il m'a sauvé. Ouais, il m'a sauvé. Il m'a frappé, il me frappe, mais ce n'est rien. J'essaie de le calmer, j'essaie d'être moi, mais c'est dur. Je sais qu'il arrêtera. Je sais qu'il arrêtera bientôt, qu'il remarquera que, finalement, moi aussi je l'aime. Peut-être que je lui dirai. Il ne sait pas vraiment dévoiler ses sentiments. Mais, avec lui, j'suis plus heureux. Je me souviens plus comment je l'ai rencontré. Je sais juste, que c'est la première personne que j'ai appelée quand on m'a poignardé, ouais, c'était lui. Pas ma mère, ou mon père, lui. Maman était une femme triste, troublée, perdue. Elle l'est toujours. Mais, maintenant, ce n'est plus dans ma chambre que je me réveille, c'est dans celle de mon ravisseur. Ouais, faudrait que je l'appelle par son prénom un jour, mais vous le découvrirait vous-même. Peut-être. Ma vie tourne autour de mon père et de lui. J'suis pas maître de mon destin. Je le s'rai jamais.

Voilà encore un personnage haut en couleur j'avoue être un peu perdue entre les vrais parents et les autres, mais je pense que ma fatigue aide pas
Amuse-toi bien avec ce nouveau perso



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