La plupart des gens répètent qu'on ne vit qu'une fois et qu'il nous appartient d'en profiter. Ce n'était pas le cas. Mes parents m'ont adopté lorsque j'étais encore bébé et pour eux, couple gays désespérés d'avoir un jour la petite parfaite, mon histoire était déjà toute tracée. Ils sont allé me chercher jusqu'aux philippines et comme un de mes pères m'a toujours dis, ils savaient déjà tout ce que je ferais de ma vie. Ils avaient prévu que je fasse des cours de danse classique, de violons plus tard je serais une cheerleader appréciée, je finirais dans une université de la Ivy League afin de devenir médecin, avocate ou quelque chose du genre. Sauf que finalement, rien de tout ça ne s'est produit. Bon, si, j'ai fais du violon et de la danse classique, j'ai même eu des cours de poterie. Mais dès que je fus en âge de dire non, c'est là que les ennuies ont commencé. Appelez ça une crise identitaire, ou une crise d'adolescence mais peu importe, très vite tout s'est bousculé. Je ne supportais plus d'être la petite fille unique surprotégée et toujours poussée à la perfection alors j'ai décidé de vivre ma vie comme je l'entends, le carpe diem tant vanté je voulais le vivre. Alors c'est ce que j'ai fais, je me suis entourée des plus gros fêtards, des plus grosses crapules et j'ai fais ce que je savais faire de mieux : tout foutre par terre.
À 15 ans, les flics me ramenaient car j'étais dehors après le couvre-feu, mes parents me pensaient en train de réviser mon algèbre dans ma chambre. À 16 ans, je me faisais virer de cours pour état d'ébriété en cours d'histoire-géo. À 17 ans, je partais à Cabo pour le Spring Break avec une fausse carte d'identité. À 18 ans, je me barrais pour New-York avec des envies de grandeur et de dépaysement. Mes parents étaient dépassés, je n'en faisais qu'à ma tête et me raisonner était devenue mission impossible. Arrivée à NYC, j'ai vécue dans une sorte d'auberge pendant quelques temps, j'ai finis par faire les mauvaises rencontres et je suis sortie avec une petite frappe new-yorkaise. Nous étions jeunes et à l'époque il ne s'agissait que de petits délits, puis fasciné par l'appat du gain mon petit-ami a finalement décidé de frapper plus fort un matin de décembre il a braqué une banque avec un ami à lui et sa petite copine. Ils ont réussis à partir avec le butin mais le FBI a retrouvé mon petit-ami ainsi que son meilleur ami à la frontière mexicaine, sa copine avait levé les voiles pour l'Europe le soir même du braquage. Lorsque les flics ont débarqué chez moi le premier janvier avec un mandat d'arrêt je n'ai pas compris tout de suite, ce n'est que plus tard en salle d'interrogatoire que j'ai compris que Sam le meilleur ami de mon ex avait déclaré à la police que j'étais la jolie brune sur les lieux du braquage pour ne pas incriminer sa petite-amie et l'a protégé. J'ai donc été placée en détention préventive pour complicité de braquage à main armée jusqu'à mon ADN me disculpe. C'est là que j'ai décidé de repartir à GS après avoir longuement négocié avec mes parents : mon choix était simple : reprendre une vie normale, stable & équilibrée aidée par mes parents ou continuer dans ma lignée et ne bénéficier plus que de la pitié des gens. Mon choix a été vite fait. J'ai arrêté toutes mes conneries, j'ai essayé de me faire violence quant à mon caractère de feu, j'essaie de réfléchir avant d'agir mais hélas ce n'est pas toujours suffisant. Aujourd'hui je vis de nouveaux chez mes parents après m'être séparé de mon ex et je travaille dans un Coffee Shop comme manager, c'est tout ce que je sais faire et il paraît que je le fais bien, quand je suis motivée. Maintenant je n'ai plus qu'à espérer que cette nouvelle vie à GS morne, et sans rebondissement, finisse par me suffir.