« Certaines personnes ne sont pas faites pour avoir des enfants. »

« Dire ça, c'est comme dire que l'on aurait pas dû venir au monde... »

J'ai souvent eu ce genre de pensées. Je n'ai pas eu une enfance joyeuse. Très dévastatrice, en fait, qui m'a conduit à devenir ce que je suis. Cette histoire n'a rien de beau, les âmes sensibles, arrêter tout de suite votre lecture!

Commençons par ma mère. Après le départ de mon père biologique, ma mère a vécu une énorme tristesse. C'était lui qui l'avait harcelé pour avoir un enfant et une semaine après ma naissance, il était parti, sans dire au revoir, sans même dire où il allait. Cela a bouleversé ma mère, elle était fatiguée et n'avait personne pour la supporter dans cette étape de sa vie. N'ayant pas beaucoup de revenu non plus, elle ne savait pas quoi faire. Elle a fait la rencontre d'un homme. Peu charmant, pas du tout en fait, mais il travaillait dans une usine, ce qui lui assurait un revenu. Elle était en arrêt de travail à cause de sa dépression et devait trouver de l'argent au plus vite, même si cela voulait dire qu'elle devait aller voir du côté des ordures...

Mon beau-père était un être cruel, froid. Jamais il n'a témoigné ne serait-ce qu'une seule petite marque d'affection envers moi et ma mère. Je n'ai jamais compris pourquoi il restait avec ma mère, sauf peut-être parce qu'il avait un toit et une femme qui se pliait à ses moindres caprices... Cependant, le p'tit garçon qui vivait avec eux prenait trop de place, selon lui. Très jeune, il me méprisait déjà, avant même que je lui en donne la raison. Il revenait tard le soir, saoul et décidait de se défouler sur moi. Il m'empêchait de manger, il me nourrissait aux deux jours. Si je me faisais prendre à manger avant qu'il ne m'autorise, il me battait. Une fois, j'avais tellement soif que j'avais bu l'eau de la toilette ! Tout pour lui était une raison suffisante pour me battre. Il ne faisait pas beau dehors, c'était de ma faute, il ne se sentait pas bien, c'était encore de ma faute. La punition était simple, il me ruait de coups. J'ai subi d'autres abus, mais je préfère ne pas en parler, j'ai tellement honte que je ne veux rien dire... Je ne sais pas combien de fois je l'ai vu quitter ma chambre et de me dire : « C'est tout ce que tu mérites...» . Cet homme m'a sali, m'a humilié, couvert de honte autant que de sang et ma mère n'a jamais rien vu... Elle était toujours enfermée dans sa chambre, perdue sans ses pensées...

Ma mère s'est suicidée lorsque j'avais onze ans. C'est moi qui l'avais trouvé. Elle était couchée dans la salle de bain, avec un pot de pilules à ses côtés. Mon beau-père s'était sauvé avec la télévision, les consoles de jeux, l'argent, etc. Je n'avais rien ni personne.

J'étais dans un orphelinat. Certaines familles se sont essayées, ils se croyaient prêt à recevoir la tempête que j'étais. Pourtant, toutes ces familles s'étaient trompées. Aucune ne pouvait m'aider. J'étais tellement... Diabolique ! J'arrivais et je détruisais leur domicile, je me battais tout le temps, je volais leur argent... À mes dix-huit ans, j'ai quitté l'orphelinat, ne pouvant plus supporter le fait qu'on me délaissait. Je vivais dans la rue. N'ayant jamais réussi à terminer mes études, j'ai commencé à gribouiller des dessins. Je faisais des caricatures, les gens aimaient bien jusqu'à ce que des agents me repère et m'offre de faire une exposition dans leur galerie. J'ai réussi à me payer un appartement, de la nourriture, mais je dépensais mon argent tellement rapidement. La drogue, l'alcool, tout. Les contrats n'étaient plus suffisant, j'ai commencé à vendre de la drogue.

La drogue a contrôlé mon corps pendant des années. J'étais agressif, j'avais des comportements violents. La colère était maintenant mon quotidien, j'avais tellement de rage en moi. Je me battais souvent, je fracassais des fenêtres de voitures, j'hurlais, je menaçais jusqu'à ce que le gouvernement en ait assez de moi et m'envoya en prison. Rapidement, j'ai compris que je devais arrêter tout ça, sans quoi j'allais devenir exactement comme l'homme que je détestais le plus.

J'ai eu une sentence clémente, selon certains. Mon avocat n'arrêtait pas de me dire de surveiller mes paroles, changer mon comportement, d'entreprendre des démarches pour suivre des thérapies afin de gérer ma colère. J'ai suivi ces conseils, cela m'a porté fruit. Ainsi, le juge a vu mon désir de changer, il a vu que j'étais sincère et a décidé de m'offrir une deuxième chance.

Me voilà donc ici ! Je suis ici depuis un mois déjà. J'aide de tout mon possible, je joue de ma guitare pour divertir les enfants, etc. Je trouve cela difficile, mais une jeune femme m'aide beaucoup. Elle fait beaucoup de bénévolat afin de venir en aide aux familles démunis. Je trouve cela charmant, j'ai même développé quelque chose pour elle... Mais je me prive, je m'en empêche. Ma colère m'effraie, elle a un enfant et j'ai peur de ne pas bien m'en occuper, d'être aussi cruel que mon beau-père. De plus, elle ne sait même pas que je suis un détenu qui purge le reste de sa peine. Je ne veux pas lui dire... Qui voudrait faire sa vie avec un homme dangereux?

Non mais vous allez pouvoir faire un groupe d'ancien détenue Entre Arès, Clay et maintenant toi En tout cas il m'a fait de la peine Blake Hate de voir ce lien qui va se construire



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