Rider, mon chéri que s'est-il encore passé ?! Rien ... rien du tout Arrêtes ! arrêtes de t'empiffrer comme ça et dis-moi ce qui t'arrives. C'est encore ce gars ... ce Théo je ne sais quoi ! Le jeune homme s'arrêta de mâcher et leva les yeux pour poser un regard dubitatif sur sa mère. Comment tu .. Il avait encore la bouche pleine et en mettait partout. Rhaaa j'te jure, t'as finis de te faire du mal comme ça et ne parle pas la bouche pleine je t'ai dis cent fois que c'était vraiment dégoûtant. Comment tu sais pour Théodore ? Ta soeur m'en a parlé, je vois bien que tu n'es pas heureux, les placards se vident à une vitesse ces derniers temps, tu devrais arrêter de te faire du mal comme ça. Maman je suis une erreur de la nature, un monstre.  Ne dis pas de sottises tu veux. Tu es parfait ! La jeune femme avait beau dire ce qu'elle voulait. Rider ne la croyait pas. Après tout il était loin d'être idiot, il savait qu'elle le regardait avec les yeux de l'amour, avec les yeux aveugles d'une mère qui ne voit en lui que son bébé, son enfant. Et que donc à ses yeux il serait toujours un ange, un merveilleux petit garçon. Mais que la réalité était tout autre, d'ailleurs la preuve était que son propre père le reniait, il ne venait même plus le voir, il avait toujours du temps pour sa soeur mais pour lui, bizarrement il était toujours occupé. Maman, je ne suis plus un gosse arrêtes de me mentir, je sais que tu veux me protéger mais ... ce n'est pas la peine, je sais que je suis un monstre, un horrible et énorme binoclard boutonneux. C'est comme ça qu'on m'appelle au bahut, tout le monde se moque de moi, et pas seulement cet idiot de playboy. Même si c'est généralement lui qui démarre les hostilités, les autres le voient comme un jeu et y prennent part avec beaucoup de plaisir. Je n'ai que deux ou trois amis les autres se fichent de moi à longueur de temps à cause de mon poids, de mes boutons, de mes lunettes. Ce ne sont que des gosses, des idiots, ils ne te connaissent pas. Tu es quelqu'un de génial. Un gentil garçon près à tout pour les autres. Je ne dis pas ça parce que tu es mon enfant. Tu es un gars intelligent, affectueux, amusant. C'est bien dommage pour eux qu'ils ne sachent pas le voir. Un jour, tu sais, ils regretteront de t'avoir dit et fait toutes ces choses. Maman j'voudrais tellement que tout ça s'arrête dès maintenant. Je ne pense pas qu'ils soient capable de changer, de regretter. Mais ... moi je veux changer, je ne veux plus être ce tas de graisse, ce boudin.


La clochette de la boutique tintait, tirant ainsi Mélinda de ses pensées. Salut petite soeur, maman est dans le coin ? Demandait Rider tout en s'approchant du comptoir derrière lequel elle se tenait, profitant du calme pour refaire les comptes. Il prit appuie sur le comptoir pour se surélever et déposer un baiser sur le front de la jolie brune. Non elle est partie livrer un bouquet à la mairie. Tu avais besoin de quelque chose ? Non !... Enfin, SI ! Je voulais lui demander de me prêter un peu d'argent. Mon patron m'a viré et je suis fauché comme les blés en ce moment. C'est pour qui cet argent, tu as encore des ennuis ?! Je n'ai aucun soucis. Arrêtes un peu de te faire des cheveux blancs pour moi. C'est moi le grand frère et le mec, c'est à moi de veiller sur toi ... et sur maman. Commences par arrêter de mentir, tu es très mauvais à ce jeu là. Puis c'est quoi ce coquard ? Le jeu homme serra les dents, laissa échapper un petit gémissement tout en éloignant sa tête quand sa soeur appuya sur le bleu qu'il avait au coin de l'oeil droit. Décidément elle remarquait toujours tout, en même temps, il était difficile de ne pas voir cet amas de couleur qui détonait sur son beau visage. Aiiee !! Mais ça va pas, attention tu vas abîmer mon visage.  Ahah très drôle, on s'en est déjà chargé. Alors tu me racontes à qui tu dois de l'argent. Mais à personne, enfin si, à mon propriétaire. Je lui dois deux mois de loyer et  demain est le dernier délai où il me fou à la porte. Quand à ce bleu, c'est un pauvre idiot qui semble ne pas apprécier les ... pétales. Ah non le mot exact était pédale. Le jeune homme pu apercevoir les traits de sa soeur changer. Il reconnaissait cet air qu'elle affichait.Il lisait la colère sur son visage, Mélinda était horrifiée que de tels gens existent. Et malheureusement, il en existait un grand nombre, bien trop en réalité et Rider le savait que trop bien car ce n'était pas la première fois qu'il en faisait les frais. Décidément sa vie ne changerait jamais, il aurait toujours à faire à la moquerie, la méchanceté et la haine des autres. Quand il était enfant, adolescent on se fichait de lui à cause de son physique : son poids, ses boutons, ses lunettes, son petit côté geek. Et aujourd'hui qu'il était devenu un beau gosse, qu'il avait un corps presque sans défaut, un visage d'ange, et bien il fallait qu'il vive avec son autre différence. Oui il était gay et il ne s'en cachait pas car il n'avait pas honte de ce qu'il était et après ce par quoi il était passé dans sa vie, il avait appris à vivre au grand jour, sans se cacher. Du moins il ne voulait plus laisser les autres le rabaisser, se moquer. Il avait changé physiquement mais aussi mentalement. Aujourd'hui il était comme il est, avec ses qualités et ses défauts et il s'aimait ainsi. Plus personne ne le ferait douter, pleurer, changer ou avoir peur.


Rider était toujours dans la galère, sur la brèche. Même s'il était devenu un bel homme il n'en était pas plus heureux car la vie pas plus douce avec lui. Maintenant qu'il savait qui il était, qui il voulait devenir ou plutôt ce qu'il voulait faire de sa vie et bien rien ne fonctionnait. Tout ce qu'il voulait s'était : cuisiner, faire plaisir aux gens en leur préparant de bons petits plats. En réchauffant leur coeur et leur corps au travers de délicieuses choses à manger. Mais il ne trouvait aucune place dans aucuns des restaurants où il postulait. Qu'avait-il fait au bon dieu pour devoir se battre pour la moindre chose. Déposer une annonce dans les journaux c'était la dernière chance qu'il lui restait de gagner un peu d'argent. Il ne pouvait pas faire le difficile il devait se nourrir et surtout payer son loyer. Il n'avait pas envie de perdre son appartement, devoir retourner chez sa mère, même s'il l'adorait ce n'était pas une chose qui l'enchantait. C'est alors qu'il reçu l'appel d'un homme qui voulait le rencontrer pour lui proposer un boulot de baby sitter. Après tout pourquoi pas ? Un temps il avait même pensé vendre son corps, ouais c'était une idée carrément ridicule, mais ça payait bien, malgré cela il en était bien incapable et ses amis, sa famille ne l'auraient pas laissé faire. Alors que garder un gosse, ça semblait simple et facile. Rider adorait les enfants, surtout qu'il avait gardé un peu son âme d'enfant. Il décidait donc d'accepter ce rendez-vous.

Mais quelle ne fut pas sa surprise quand il vit débarquer le mec en question, Rider cru halluciner. Il s'agissait de Théodore, le petit con qui lui avait pourrit la vie au bahut. Le mec à cause de qui il avait tant souffert mais aussi fait tant d'efforts. Le mec à cause de qui, ou grâce à qui, il était devenu ce qu'il était aujourd'hui. Bon il allait pas non plus le remercier parce qu'après tout il avait fait de sa vie un enfer. Et le comble c'est que ce dernier ne le reconnaissait même pas. Après tout ce qu'il lui avait fait vivre, il ne se rappelait même pas de son prénom, pourtant c'était bien ce con qui l'avait surnommé "Riri le bouffi" ou encore "Le monstrueux binoclard boutonneux". La colère, la haine qu'il avait su effacer ou plutôt mettre de côté toutes ces années, s'emparaient soudain de lui. Un sentiment de vengeance naissait en lui et pourtant il ne disait, ne faisait rien. Lui coller un pain ?! il en avait très très envie mais ce n'était pas son genre, la violence ne réglait rien, il le savait bien. Non il y avait surement un autre moyen de le faire payer et il trouverait. Ca prendrait le temps qu'il faut mais il obtiendrait vengeance, pour le moment le plus important était la proposition de travail. Il devait vivre, c'était ça la priorité et pour cela il avait besoin de fric et sérieux en prendre à ce gars lui faisait plaisir, c'était déjà une petite revanche sur le passé.

Voilà maintenant un mois que Rider et Matt, le fils de Théo, vivent ensemble sous le même toit. Autant il déteste le père autant il adore le fils. Il ne parvient pas à savoir comment un type comme lui à pu faire un ange comme ce petit blondinet. Avec lui il passe de merveilleux moments et il a tout le plaisir de lui concocter de bons petits plats. En ce qui concerne le père, bah il ne sait toujours pas qui est son baby-sitter. Pour l'instant il n'a rien dit, ni rien fait. Si ce n'est jouer un peu. Il faut dire que malgré le fait que Théo soit un idiot, un être cruel, il a toujours été un gars hyper sexy au sourire ravageur. C'est vrai qu'il est bien difficile de ne pas craquer. Alors pour le moment Rider s'amuse il sait qu'un jour la vérité devra éclater mais pour le moment rien ne presse. Autant s'amuser avec ce type près tout il sait qu'il ne coure aucun risque, jamais il ne pourra tomber amoureux d'un gars comme lui.

J'ai apprécié lire ta fiche, le premier paragraphe est vraiment touchant, et j'aime beaucoup la mentalité de Rider. C'est un mec bien, j'ai vraiment hâte d'en découvrir encore plus en RP ! :waw



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