« Te souviens-tu de notre première rencontre ? Tu portais ce tee shirt noir un peu trop grand pour toi avec les inscriptions ‘Leave me alone’. Tu semblais si lointaine les yeux plongés dans ton livre. Je crois que c’était ‘La Ligne Verte’. Tu as toujours adoré Stephen King. Je crois que je ne t’ai jamais vu aussi sereine que ce jour-là, dans ton coin, assise sur ce petit muret devant les portes de l’université. Qui aurait pensé à tout ce qui se serait passé ensuite hein ? » Consciemment, le jeune homme sourit doucement. Un sourire triste, empli de souvenirs qui enfonçaient un peu plus la dague qu’il avait plantée dans le cœur. Il prit alors doucement la main de la jeune endormie. « Les pauvres étudiants que nous étions ne savaient pas encore tous les merveilleux moments que nous passerions ensemble à nous aimer comme jamais. Non. Je crois même que ce jour-là, tu m’avais rembarré, prétextant vouloir lire tranquillement. Il fallait dire que j’étais tenace. Mais je n’ai jamais regretté. Tu es sans aucun doute la plus belle chose qui a dû m’arriver dans ma vie. Avant toi, tout semblait si fade, sans joie. Certes. Je suis sûr que tu es en train de penser que je n’avais pas à plaindre : J’avais une famille aimante, des parents attachés à leur fils unique, des grands parents attendris, des oncles et tantes complètement dévoués. Non, je n’avais pas réellement à me plaindre, je te l’accorde. Pourtant, quand tu es entré dans ma vie, tout est devenu explosif. Un peu comme un feu d’artifice en fait. Des millions de couleurs, des explosions, de la passion. Il faut dire que nous nous disputions souvent pour un oui ou pour un non. Tu devais sans doute me détester depuis la première fois où je t’ai tenu la jambe alors que tu voulais simplement lire tranquillement. Pourtant, je tentais d’être un brin sympathique avec toi. Tu avais de si jolis yeux bleus. Tu as toujours de si jolis bleus. Ils sont presque hypnotiques, je dirais même. Mais tu te braquais. A chaque fois que je tentais une approche, tu me repoussais encore et encore. C’est à ce moment-ci que le ton montait entre nous. Qu’est-ce que nous étions inconscients et naïfs. » Rit-il alors légèrement. Pourtant son rire sonna presque comme celui d’un autre. Ce son semblait venir tellement de loin comme si à présent, ce mouvement était totalement interdit pour lui. Non pas interdit. Mais impossible. Effectivement, il y avait maintenant belle lurette qu’il n’avait pas ri. C’était comme si une petite chose s’était cassée en lui. Pour toujours. « D’ailleurs, c’est à la fin d’une de nos disputes que je t’ai lancé un ‘Tu veux sortir avec moi ?’. C’était sorti tout seul. Je n’avais pas pu retenir les mots. Peut-être était-ce le destin, ou encore la vie qui nous donnait un coup de pouce. A vrai dire, je ne sus même pas pourquoi tu as accepté une fois de sortir avec moi, ce jour-là. Peut-être croyais-tu que je te laisserais tranquille après ça. On sait à présent tous les deux que cette soirée fut sans aucun doute le début d’une longue histoire. Une histoire d’amour comme dans les films avec la joie, la passion mais aussi la tristesse. Pourtant tu vois, je ne regrette rien. Avec toi, à mes côtés, il m’est impossible de regretter quoi que ce soit en fait. Nos disputes maintenant me semblent presque futiles et les larmes que nous avons laissées couler sur nos joues n’ont aidé qu’à nous raccrocher encore l’un à l’autre. Parce que tu vois, sans toi, je ne suis rien. Comment veux-tu que je continue sans toi ? Que devient notre rêve ? Tu m’as toujours dit de vouloir voir nos enfants courir dans le jardin en riant, tu voulais que nous passions nos dimanches matins à faire la grasse matinée dans notre chambre, tu avais émis le rêve de fonder une famille dans cette maison. Tu te souviens ? Tu n’as pas le droit de m’abandonner ainsi. » Sa voix se cassa sur la fin de sa dernière phrase. Il fit une pause. Il sentait au fond de lui une douleur irrémédiable se manifester dans son cœur. Il avait longtemps tenté de l’ignorer, mais elle commençait à le bouffer de l’intérieur. Littéralement. Le jeune homme entrelaça doucement ses doigts à ceux de la femme qu’il aimait et qui, elle, refusait de se réveiller d’un coma qui durait depuis bien trop longtemps. « Il n’y a pas de James sans Lily, tu sais. » ajouta-t-il alors, presque comme un murmure. Ses yeux glissèrent alors automatiquement vers la bague de fiançailles qui ornait la main gauche de la brune. Elle n’avait pas bougé depuis la fois où James l’avait glissé doucement au doigt de sa bien-aimée. Elle semblait si terne à présent, comme si : Plus les minutes passaient et plus la lueur de leur couple s’amenuisait comme les chances de réveil de la jeune femme. « Tu m’avais promis que nous choisirions une date ensemble. » prononça-t-il alors inconsciemment à voix haute. « Je me souviens que tu m’as tanné pour que l’on se marie vers décembre. Tu adores la neige. Tu serais sans aucun doute magique avec quelques flocons dans ta chevelure et ta robe de mariée. Je n’ai toujours pas eu le droit de la voir d’ailleurs. Ta mère refuse catégoriquement de céder. Je suis sûr que si tu te réveilles, elle fera une exception… » Il détourna alors deux secondes le regard pour le planter vers les cadres familiales qu’il avait lui-même posés sur la table de chevet de la jeune femme. « Lily… » Commença-t-il alors. « Tu es bien plus forte que tous ses médecins et toutes leurs théories fumeuses. Tu as toujours fait le contraire de ce que les autres pensaient que tu ferais. Alors bats-toi. Montre leur que tu ne peux être rangée dans leurs foutus statistiques. Tu mérites tellement plus. Ne te bats pas pour moi, pour tes parents ou pour ta famille. Mais bats-toi pour toi. Il suffit juste que tu ouvres doucement tes jolis yeux, mon ange… » James resta alors silencieux à présent. Il avait épuisé son stock de paroles pour la journée. De toute façon, entre lui et sa fiancée, les mots étaient inutiles. Ses longs monologues comblaient simplement ce silence mortuaire qui le terrifiait. Il savait qu’elle l’entendait. Il en était persuadé. Un jour, elle se réveillera. Ce n’était pas une supposition, mais une affirmation. Lily n’était pas vouée à une mort si brutale, si soudaine. Elle avait tellement à vivre. Et pas seulement avec lui. La vie était à peine effleurer pour elle. Elle n’avait pas le droit de s’arrêter déjà en chemin. Non c’était impossible. Tout à coup, il ouvrit les yeux. Il ne s’était même pas rendu compte qu’il s’était endormi, la tête sur le bord du lit d’hôpital près du corps de sa fiancée. La main de cette dernière était toujours dans celle du blond. Elle était presque sa bouée, son canoë de sauvetage en pleine tempête. Parce que oui. Il coulait irrémédiablement depuis quelques temps maintenant. Comme ça, sans crier gare, il ne pouvait rien y faire. Plus il se débattait et plus il s’enfonçait dans l’eau sombre. Ayant les idées complètement embuées par le sommeil, il eut tout de suite l’idée d’aller prendre un café à la machine automatique de l’hôpital qui se trouvait à quelques couloirs de là. Pourtant, il mit du temps à se décider. Quitter ainsi la jeune femme était une chose qu’il détestait faire, c’était d’ailleurs pour ça qu’il avait presque élu domicile cette chambre depuis l’entrée de sa fiancée ici. Ce n’est que quelques minutes plus tard qu’il lâcha doucement la main qu’il tenait, pour se lever. Il caressa doucement les cheveux de sa belle, comme un ‘a tout de suite’, avant de se retourner pour sortir. La soudaine luminosité du couloir vint alors le frapper en plein visage. Il était habitué à la faible lumière de la chambre que cette soudain clarté vint presque lui brûlait la rétine. Il fallait dire aussi que les murs de l’hôpital lui donnait presque envie de vomir. C’est vrai non ? L’immaculé des murs étaient presque terrifiantes selon James, il se demandait d’ailleurs comment la moitié des patients ne s’étaient-ils pas déjà enfoui en courant. En fait, tout ce qui sonnait comme vide, blanc ou noir terrifiait le jeune homme. C’était un peu comme le silence. Cela sonnait la fin, la solitude. La mort. Marchant d’un pas alors assuré vers ce qui était la machine à café, il compta alors les quelques pièces qu’il avait pour les introduire ensuite dans la fente une fois devant l’engin. C’est là qu’il la vit. Ou plutôt revit. Effectivement, cette petite blonde. Cette dernière passait de plus souvent dans les couloirs de l’hôpital, James l’avait remarqué. Pourtant, malgré tout ce que l’on pourrait croire, le jeune homme l’avait remarqué à cause de son seul et unique sourire. Ce dernier transparaissait tellement de choses : Il était si innocent et fragile qu’il avait l’impression qu’un rien pouvait le briser. Pourtant, d’un autre côté, il illuminait tout sur son passage comme un soleil, et pas seulement sa propriétaire. Effectivement, quand la petite blonde passait, les couloirs s’illuminaient tout à coup de couleurs chaudes. Pendant un instant, la vie reprenait un brin d’espoir. Juste un brin. Rien que sa joie de vivre intriguait le jeune homme. Il la pensait en bonne santé et devait probablement aller voir un de ses proches ici. A vrai dire, il n’avait jamais eu le courage d’aller la voir. Ils ne se connaissaient pas, alors à quoi bon ? Pourtant, la petite blondinette lui avait adressé un sourire. Ce sourire. Et un petit signe de la main. La seule chose qu’il puisse alors faire c’est d’hocher la tête. Tout simplement. Pourtant, ce dont il n’est pas conscient, c’est ce petit sourire en coin qui venait de se dessiner sur ses lèvres. Un sourire, certes petit, mais un vrai de vrai. Il y avait bien longtemps que son visage ne s’était pas étiré comme ça. La joie de cette fille était communicative. C’était presque fou. Il faillit tout à coup faire un pas vers elle. Un seul et même pas. Mais il s’arrêta. De toute façon, la jeune fille s’apprêtait déjà à repartir vers la sortie du couloir. Néanmoins, ce n’était pas ça qui l’avait arrêté. Non, bien loin de là. Une seule et même image flottait dans sa tête encore et encore. Lily. Il avait failli faire quelques pas pour faire la connaissance d’une jeune fille, ce qui en somme n’était rien mais qui pour lui signifiait beaucoup après ces derniers mois de solitude, alors qu’un certain médecin toquait à la porte de sa fiancée pour lui annoncer une nouvelle qui changerait sa vie à jamais. Un choix allait s’imposer. Un doute, une hésitation allaient persister.

James & Lily comme les parents d'Harry J'aime le clin d'oeil ! Et puis que dire de leur si joli histoire, c'est triste... Il fait de la peine au final, parce que le plus seul et le plus détruit dans cette histoire, c'est lui. Ca se trouve, ça va trop devenir le buddy d'Hayden qui sait ?! Haha ! Anyway, j'aime beaucoup ton style, je te valide avec grand plaisir !



Maintenant que tu es un pur habitant de Glenwood Springs, tu as plusieurs choses à faire pour bien t'intégrer. Après ta validation, certains points te seront automatiquement attribués. Par la suite, tu pourras en demander d'autres dans ce sujet. Si tu veux te créer un scénario ou rechercher des liens précis, le mieux serait de te rendre dans ce sujet. N'oublie pas d'aller recenser ton métier et de te faire un logement, ainsi qu'une fiche de liens ! Et surtout, n'oublie pas de t'amuser parmi nous, petit chou, en espérant que tu te plaises chez les fous