Chapitre premier : Once upon a time.

Oui, comme dans tous les comptes de fées, il faut toujours un début, une formule pour commencer l’histoire, l’histoire de la vi en quelque sorte, par la naissance d’une princesse ou d’un petit prince, mais pas dans les roses et les choux. A qui pouvait-on faire croire de telles choses ? bref… et voilà que pour revenir au sujet principal, le matin du 10 janvier 1986, Stella et Tyler Bradford s’étaient rendus à l’hôpital le plus proche, après avoir attendu 9 mois, 9 longs mois pour voir apparaitre le joli minois du fruit de leur amour, leur petit bout qui avait su se montrer bel et bien présente de par les coups de pieds qu’elle n’avait cessé de prodiguer lors des dernières semaines, sans nul doute la preuve d’une certaine impatience, sentiment également partagé par la famille toute entière. Après des heures de souffrance relativement extrême, un cri s’était fait retentir, celui d’une petite puce dont les parents étaient plus que comblés, de par l’étincelle présente dans leurs yeux. « Comment allez-vous appeler ce petit ange ? », avait demandé l’infirmière, qui venait de déposer le nouveau-né dans les bras de Stella. Les Bradford se regardèrent droit dans les yeux durant quelques secondes, avant de prononcer à l’unisson « Christie Joy ». Voilà comment la petite fut appelée, elle qui était la plus grande joie des deux personnes qui l’élevèrent d’abord seule, avant que quatre ans plus tard, une autre frimousse ne fasse son apparition. « Papa, est ce que tu crois qu’elle m’aimera ? » . C’était sans nul doute la plus grande crainte de Joy, qui voyait l’arrivée de sa petite sœur comme un très beau cadeau, mais qui restait néanmoins une source de mystère complet. « Bien évidemment. Pourquoi en serait-il autrement ma puce ? ». La petite rousse avait haussé les épaules, ne sachant pas quelle réponse donner. ses doutes s’étaient vite dissipés, lorsqu’elle avait pris Maia, qui, en saisissant son index lui avait adressé un immense sourire. Christie avait décidé, à partir de ce moment là, de veiller sur elle, tel un ange gardien, mais sans les ailes.

Chapitre 2 : I won’t give up on you.

« Maia, tu n’as pas le droit » . Christie commençait à sermonner sa petite sœur qui n’en faisait qu’à sa tête. Le temps et surtout les années étaient passées, et à présent, elles n’étaient plus des enfants. Si l’ainée suivait l’exemple de ses parents, la benjamine préférait largement profiter du bon temps, quitte à placer ses études au second plan, et se moquant bien des conséquences de ses actes. « Tu n’es pas ma mère, Chris’. Tu es simplement jalouse, parce qu’à mon âge, à 16 ans, tu n’avais pas ce que j’ai » . La rousse avait levé les yeux au ciel, se demandant à des moments si le même sang coulait dans leurs veines, tant elles avaient des philosophies et des modes de vies différents. « Ne recommence pas. » Maia avait enfilé sa veste en cuir, en se dirigeant vers la porte. « Si. J’ai une vie plus remplie que la tienne. Tu as ton appartement, mais tu n’as pas d’hommes dans ta vie, alors que moi, j’ai Luke. » Le même refrain, toujours le même, et la rousse en avait marre, marre d’être vue comme la brebis blanche, qui préférait mener à bien les projets qui étaient nés dans son esprit, avaient mûri et étaient sur le point de se réaliser, autrement dit : ouvrir une librairie. D’ailleurs, cela avait été le rêve des deux sœurs, avant que la blonde ne se fasse tourner la tête par cet homme, rencontré dans la rue et qui n’inspirait nulle confiance à l’ainée des Bradford. Celle-ci ne cessait d’avertir Maia, qui faisait la sourde oreille et qui prétextait une éventuelle jalousie. « Être jalouse de quoi ? D’un mec qui te laissera tomber lorsqu’il aura obtenu ce qu’il voudra. Ou pire, il va t’initier à la drogue ou un autre vice dont tu ne te sortiras pas… » . C’était ce qu’elle pensait de ce gars bien trop louche. Et si Christie avait su se taire jusqu’à présent, ce soir, sa langue s’était déliée, sans qu’elle ne parvienne à s’en empêcher. Quelques secondes après que ces mots aient été prononcés, la blonde avait claqué la porte, en jetant un regard furibond à celle qui restait alors seule dans cet appartement, sans qu’elle ne sache quoi faire en se laissant alors glisser au sol, les joues baignées par les larmes.

Le coup de téléphone avait fini par arriver, ce coup de téléphone que personne ne souhaitait recevoir. Christie ne dormait pas, d’ailleurs comment aurait-ce pu être le cas, alors qu’elle se devait de veiller sur sa sœur, après tout, ses parents la lui avaient confiée pour les vacances, et elle manquait à tous ses devoirs. A peine une sonnerie avait retenti que la rousse s’était précipitée sur le combiné. « Mademoiselle Bradford. Ici l’inspecteur Kalk. Nous avons retrouvé votre numéro ainsi que votre sœur. Est-ce que vous pouvez venir… » Il n’avait pas terminé sa phrase que l’ainée était en sanglots, imaginant la morgue, comme endroit de rencontre. Ainsi, la dernière conversation qu’elle avait eue avec Maia aurait été des propos négatifs limite haineux. Et cette pensée la rebutait au plus haut point. Mais l’inspecteur semblait avoir compris le fin fond de sa pensée et avait rapidement repris la parole. « Au commissariat, rien qu’au commissariat. ». La rousse avait été alors grandement soulagée, avant qu’une autre vague d’inquiétude ne vienne la submerger de part en part. Après avoir noté l’adresse sur un bout de papier, elle était partie, roulant quand même avec prudence, malgré une petite voix intérieure qui la sommait d’appuyer sur le champignon afin de connaitre l’étendue des dégâts, mais surtout l’état de la blondinette. Une fois arrivée sur place, l’inspecteur qu’elle avait eu au téléphone l’avait prise à part afin de lui communiquer ce qui s’était passé.   « Je préfère vous relater ce qui s’est produit, afin que vous ne soyez pas surprise de par ce que vous allez voir. ». Regardant son interlocuteur, Christie avait remarqué qu’il était relativement jeune, même pas la trentaine, avec un charme fou, mais son esprit était bien trop occupé à assimiler chacune des informations qu’elle ne se focalisa nullement sur de tels petits détails. « Vous savez que vous ne me rassurez pas du tout, et que j’ai juste envie de voir Maia» . La peur était en train de l’emporter, au point que c’était dur de garder son calme, même voire surtout en face d’un représentant de la force. Il avait alors posé une main sur son bras, afin de la calmer. « Maia est dans la pièce d’à coté, et vous pouvez très bien vous y rendre. Mais ce que vous devez savoir, c’est qu’elle a eu énormément de chance. Son petit ami, un certain Luke, l’a amenée dans un bar quelque peu malfamé, qui est connu pour être le repère d’un certain gang de la drogue. Par chance, elle a pu s’échapper, mais il a voulu abuser d’elle, et a quelques égratignures sur le corps. ». Ce n’était pas possible, elle avait eu raison sur toute la ligne, et regrettait amèrement de ne pas l’avoir enfermée dans sa chambre, telle une gamine qui avait fait une énorme bêtise. Cela aurait surement évité ce qui aurait pu se terminer par une tragédie. Fondant une nouvelle fois en larmes, l’inspecteur Kalk, Malo de son prénom, l’avait prise dans ses bras afin de faire cesser tout ceci. Etrangement, elle s’était sentie légèrement mieux, et après qu’il ait effacé de son pouce les larmes qui coulaient, il l’avait alors invitée à rejoindre sa sœur. Une fois la porte ouverte, Christie avait regardé sa sœur, dont les traits étaient loin de ressembler à ceux de la petite fille qui était heureuse de sa vie, et en à peine quelques secondes, Maia avait réduit la distance qui les séparait pour venir dans les bras de sa sœur ainée. « Je… je suis tellement désolée. J’aurais du t’écouter… » . Pas faux, pensa-t-elle mais elle n’avait pas envie de lui faire la morale, pas après ce qu’elle avait vécu. « Chut, on va rentrer. Ce n’est pas à toi de t’excuser, tu n’as rien fait de mal. Maintenant, je suis là, et je ne t’abandonnerai jamais…» . Malo leur avait fait signe qu’elles pouvaient partir, en précisant que la blonde devrait venir porter plainte, si elle le souhaitait et qu’il les appellerait. Ce qu’il fit dès le lendemain, au point qu’après de nombreuses conversations, Christie et lui avaient su trouver certaines affinités, de nombreux points communs, et qu’une belle histoire, d’amitié, commença à naitre, alors que Maia avait alors retrouvé une sorte de raison, se plongeant à corps perdu dans ses études, ce qui permit aux sœurs Bradford d’ouvrir la librairie dont elles avaient toujours rêvé, en amenant une pointe de nouveautés, à savoir un petit coin café à l’intérieur même, afin que les éventuels clients puissent se délecter d’un bon café, après avoir parcouru les bouquins.

Chapitre 3 : S’il nous plait, à nous de vivre, sur l’autre rive…

 « Bon, vous avez fini de vous tourner autour avec Malo. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure que tu lui plais ». Christie tira la langue à Maia, qui voulait jouer les cupidons, mais elle n’allait surement lui donner raison, parce qu’elle n’avait pas envie de gâcher leur beau lien, pour quelque chose qui ne durerait pas, elle en était presque sure. Et puis, elle ne ressentait pas ce genre de sentiments à son égard, et elle n’avait pas spécialement envie de lui briser le cœur parce qu’ils auraient tenté avant de se rendre compte qu’elle se forcerait sans cesse, et ce n’était pas ça une relation. Mais comment pouvait-elle l’expliquer ? « Débat clos, j’ai dit. Occupe-toi de tes fesses, et non des miennes. » . Et voilà qu’un beau brun avait fait son entrée, Taylor, un homme qui était plus que connu dans la ville de par son métier, et qui passait de temps à autre pour acheter quelques livres, et avec lequel elle avait déjà échangé quelques mots, et avec lequel le dialogue était vraiment facile, comme s’ils se connaissaient depuis un bon bout de temps. « Sauvé par le gong. Merci » . La rousse lui avait adressé un sourire chaleureux ainsi que d’un clin d’œil complice, qui lui ressemblait bien. Après tout, c’était ce qui la caractérisait, cette chaleur et cette facilité à aller vers les autres qui avait rendu son établissement des plus accueillants, et les clients semblaient plus qu’heureux, même des conseils que l’une comme l’autre pouvait prodiguer quant à d’éventuelles lectures. Un bon café, et les voilà installés à parler, un peu comme si plus rien n’existait autour d’eux. Mais Christie semblait bien le connaitre, bien qu’elle n’arrive pas à cerner ce que signifiait cette once de tristesse, cette ombre dans son regard bleu hypnotisant. Certaines rumeurs couraient, mais elle se refusait de les écouter, préférant qu’il lui en parle de vive voix, bien qu’ils ne soient pas assez proches pour se confier l’un à l’autre. Pourtant, là, elle avait compris l’essentiel, quand elle avait vu Taylor jouer avec son alliance, l’air triste. Le pire était alors arrivé, et elle ne savait pas quoi faire, si ce n’est se montrer présente comme elle l’avait été durant ces moments partagés dans son établissement. Christie avait posé une main près de la sienne, avant de se résigner. « Je crois que cette carte sera très utile, à tout moment, il y a mon numéro, surtout ne pas hésiter, je serai toujours là.» . La rousse avait préféré s’éclipser, ne sachant plus quoi dire ou quoi faire. Elle se doutait que c’était un moment difficile et n’avait pas envie de commettre un impair. Cela la peinait et une boule s’était constituée en son ventre, comme si cela la touchait. Heureusement Malo était arrivé, et la voyant, avait eu la bonne idée de la prendre dans ses bras, comme à son habitude. « Oula, tu avais bien besoin de ça. ». Ne répondant rien, elle avait fini par venir l’embrasser tendrement sur la joue, en évitant de penser à cet homme non loin d’eux qui se terrait dans une douleur et qui venait de perdre la personne à laquelle il avait promis fidélité jusqu’à ce que la mort les sépare, et celle-ci était venue briser ce beau serment, sans leur donner une chance de continuer. Croisant le regard de Taylor, elle s’était mise à rougir et avait détourné les yeux, comme si elle avait été prise en train de faire une bêtise. Prenant la main de l’inspecteur, elle l’avait amené avec elle en retrait afin d’éviter les regards indiscrets. « Tu me connais vraiment. Pour ce soir, je n’ai pas envie qu’on sorte au restaurant.» . Non, voir du monde ne la dérangeait pas en temps habituel, mais là, c’était différent. Elle avait eu l’impression d’avoir été brulé au fer rouge, et ne tenait pas à ressembler à une pivoine ou que les gens se retournent sur eux, en émettant des commentaires. « je passe chez le traiteur, je loue un film et on se retrouve chez moi si tu veux, à moins que tu ne veuilles chez toi ». Il la connaissait par cœur, et Christie se disait que si elle était tombée amoureuse de lui, elle serait vraiment une femme comblée telle une princesse. « Chez moi, comme ça, tu vas être content de ne pas m’avoir en invitée.» . À de nombreuses reprises, elle s’était endormie chez lui, et au réveil, il l’avait cocoonée, comme un excellent hôte, alors il fallait bien inverser les rôles et lui montrer qu’elle aussi pouvait tenir ce rôle. « Très bien. À ce soir.». Leurs regards s’étaient croisés, et voir Malo se rapprocher dangereusement lui fit penser qu’il voulait l’embrasser, mais il se contenta d’un baiser sur la tempe, ce qui eut le don de la soulager. Les semaines et les mois qui s’ensuivirent se déroulèrent sans accroc, Malo et la rousse toujours aussi proches sans qu’aucune barrière ne soit franchie, et la rousse qui avait créé un lien particulier également avec Taylor. Et si elle avait senti des picotements le long de sa colonne vertébrale, elle savait très bien que rien n’irait plus loin, sentant le beau mâle bien trop attaché à un fantôme pour accepter d’ouvrir les yeux sur ce qui l’entourait réellement. Ce qui était sûr aux yeux de la rousse, c’était qu’un livre aurait pu s’écrire, mais il n’était pas prêt à clore un chapitre qui s’était achevé sans qu’il ne le veuille réellement, voilà pourquoi elle se cantonnait dans son métier, ce qui faisait rugir bien évidemment Maia, mais ça cela ne la regardait pas.

J'adooooooooore ta fiche, ton style d'écriture, tout ça. Ton personnage est vachement intéressant, il gère la fougère, mais tu as quelques fautes d'inattention je pense, rien de très grave Welcooome



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