Une petite musique qui retentit dans une chambre de jeune fille. Une petite musique toute douce, comme celle qu'on chantonne pour calmer un nourrisson pendant une crise de larmes. Il y a des chaussons de danse accrochés au mur, des chaussons roses, que les petites adorent porter alors qu'elles ne font que débuter la danse, des chaussons de princesses comme elles disent. Il y a des poupées, des poupées de plastiques, des poupées de porcelaine, des poupées de cire. C'est une chambre de petite fille, ou celle d'une fille qui ne veut pas grandir. Quand on saute quelques années, on s'aperçoit que le rose vif à laisser place à du rose pâle et à du bleu tout aussi clair. Des couleurs moins heureuses, comme si c'était l’avènement d'une nouvelle vie, d'un nouvel air. Il lui a fallu du temps, du temps pour se remettre d'un choque, il a fallu du temps pour qu'elle s'accepte, pour qu'elle change. Pourquoi la chambre de petite fille a mis autant de temps à devenir une chambre d'adolescente ? Elle le sait, elle voulait rester coincée dans le passé. Et maintenant ? Il y a toujours la boîte à musique ou trône une danseuse, il y a toujours ces poupées aux regards vides de toute vie, et, elle a parfois l'impression d'être une de ces poupées, quand elle se regarde dans un miroir elle voit qu'une peau pâle et des yeux éteints, pourquoi les autres voient autre chose ? C'est ça qu'elle ne comprend pas, pourquoi elle ne se voit pas comme les autres la voient. Elle a fait quelque chose de mal peut-être . Le vieux monsieur lui a dit que ce n'était pas de sa faute, qu'il fallait oublié, mais elle a peur d'oublier, elle sait qu'il viendra le hanté dans son sommeil, ce monsieur, cet "ami" de la famille, lui, il a essayé des choses, mais, la petite fille qu'elle était, celle qui se trouvait dans cette chambre rose pimpante, cette petite fille-là, elle savait crier. Papa est rentré dans sa chambre assez tôt pour frapper le monsieur. Prue était une petite fille, elle, elle n'avait pas compris tout de suite, pourquoi il la touchait ? Pourquoi il la touchait à des endroits interdit ? Plus tard, elle a compris, elle a su qu'elle avait failli être encore plus traumatisée qu'elle ne l'était actuellement. À douze ans on ne sait rien de la vie, on est normalement totalement innocent, elle, elle avait peut-être perdu ça ? Mais tout étais bien, tout étais parfait. Prudence, ce gars, il avait murmuré son prénom. Elle pleure encore parfois la nuit, quand elle fait des cauchemars. Prue essaie de se reconstruire, enfin, non, elle est reconstruite, elle a juste peur. Sa place, c'est devenu la scène, les pointes, les costumes de ballet, tout ça. Les cookies de papa ceux qu'elle l'aidait à faire, et elle aime tellement ça, que finalement, elle est venue travailler un peu avec lui. C'est triste non ? Prue a failli perdre sa vie, elle a failli tout perdre, à cause d'un malade, mais non, on n'arrive pas à faire ça avec une Lens, ils sont fort. La vie de Prue, elle s'est majoritairement passé dans un cabinet, enfin, la seconde partie de sa vie, elle a vu des murs vert foncé, un bureau et des fauteuils avec un air idiot. En premier lieu, c'était quoi ? Ça avait l'air confortable, enfin, si on peut dire, mais c'était laid, et, ça donnait pas envie de parler. Qu'est-ce que le docteur avait dit ? Touché l'endroit où elle avait été touché avec une poupée ? Elle avait refusé, c'est gentil les poupées, c'est mignon les poupées, faut pas être méchant avec elles. Puis, sa langue s'était déliée. Prudence, la petite fille adorable, elle avait tout dit, la peur de ses parents, leur tristesse, tout ça. Trois ans, il y a eu trois ans de pause, plus aucun mot ne sortant de sa bouche. Prudence et sa fatigue, trois ans sans école, trois ans sans un mot, sans un son, sans un rire. À quinze ans, elle a dit un mot, puis deux, puis trois, puis une phrase. Le lycée ? C'était facile mais avec du mal, avec de l'angoisse, avec de la peur, avec de la remise à niveau. Prudence, elle a peur de tout, sauf de sa scène, sa belle scène, là où elle passe sa vie. Sa scène ou elle danse, ou elle se lâche. Sa vie, c'est sa scène, c'est son studio, c'est tout ça en même temps, c'est Prudence, c'est ses joues rougissant, ses sourcils se courbant, son corps bougeant. C'est Prudence avec son petit sourire mutin et son air naïf, ce qu'elle est vraiment. C'est Prudence et son passer, c'est sa peur des hommes, du fait de s'être fait touché, c'est Prudence et sa vie, ses sourires, c'est Prudence qui sourit doucement à cette fille, cette blonde, celle un peu bizarre. C'est Prudence qui pose des questions, des questions idiotes, des questions mignonnes un peu dénué de sens. C'est elle, qui ne connaît rien, qui a passé son enfance enfermé dans une tour d'ivoire, c'est Raiponce, c'est la Raiponce des temps modernes. Prudence, c'est le bébé qui avait un pleur plus doux que la plus pure des musiques quand elle était enfant. Prue, elle est tout en douceur, elle est née dans le plus grand des calmes, chez elle, maman n'a pas crié, elle n'avait pas mal, Prue, elle n'aime pas faire mal, à personne, elle est tellement gentille. Quand elle était enfant, les autres jouaient de cette gentillesse, lui demandant d'aller ramasser leurs ballons pour eux pendant leurs jeux, lui demandant de leur ramasser un stylo, celui-là même qu'ils faisaient tomber dix fois par jour, juste pour voir si cette petite fille en aurait un jour assez de se baisser pour aider. Prue, c'est la petite fille qu'on punissait parce qu'elle était trop dans la lune, celle qui pleurait quand on disait qu'elle ne s'intéresse pas à ses cours parce qu'elle ne comprenait pas et n'était pas assez intelligente. Celle qu'on mettait au coin pendant plus de dix minutes parce qu'on l'oubliait, alors, elle grattait le papier peint avec ces petits ongles pour s'occuper, ou bien faisait et défaisait ses petites tresses, restant une heure, ou plus dans un coin, sans pouvoir suivre le cours. Elle ne comprenait pas pourquoi elle était punie et pas les autres, elle, elle ne faisait rien de mal, elle comprenait tout, n'avait jamais de mauvaise note, elle pouvait lire, elle pouvait dessiner, c'était la maîtresse qui l'avait dit, alors, pourquoi elle se faisait punir ? Prudence c'est celle qui laissait courir ses petits doigts sur le macadam, et qui trace des courbes gracieuses avec les craies qu'elle a empruntées aux professeurs, c'est celle qui pleure quand la pluie détruit tout ce qu'elle a construit, comme si on soufflait sur son château de cartes. Prudence, c'est la petite fille adorable qui vous laissait sa place dans le bus sans que sa mère la force de mauvaise grâce, ce soit celle qui croquait la vie à pleines dents les yeux remplis de malices. C'était. Oui, petit à petit maintenant ses yeux reprennent cet éclat adorable, mais, ils étaient éteints, quand son père lui a expliqué ce que voulait son "ami", elle s'est éteinte, comme les étoiles, sauf qu'on ne les remarques pas quand elles s'éteignent les étoiles, elles meurent comme ça, sans un bruit, parce qu'il n'y a pas de bruit dans l'espace, sans une musique de fin, sans un petit au revoir. Non, elle, elle pensait qu'elle était juste une étoile qui venait de mourir, une petite étoile sans grand intérêt qui venait de s'éteindre. Mais, toutes les étoiles sont magnifiques non . Elle ne pensait pas qu'en réalité elle était une planète, une toute petite planète, mais que la vie de ses satellites dépendait d'elle, elle ne pensait pas, qu'elle était si importante. Si elle n'avait pas croisé ces yeux bleus elle aurait continué de la pensée, mais, cette fille, avec sa chaise longue, regardant le ciel, elle, elle lui avait fait comprendre, que sans planète les étoiles et les satellites n'étaient rien d'autre que des boules de feux ne servant qu'a illuminé un univers sans personne pour les admirer. Prue, à chaque fois que la porte de la boulangerie s'ouvre, elle espère voir cette blonde un peu étrange, elle espère pouvoir lui glisser un mot, même un mot confus, elle veut se reconstruire Prue, et, intérieurement, elle veut le faire avec cette jeune fille, même si elle ne la connaît pas, elle a une intuition.

Enfin un perso au caractère totalement différent et puis c'est une fiiiiiiiiiiille Bon, toujours un passé difficile, j'ai l'impression que c'est ta marque de fabrique Quoi qu'il en soit, c'est tout bon pour moi Amuse-toi bien avec ta miss



Maintenant que tu es un pur habitant de Glenwood Springs, tu as plusieurs choses à faire pour bien t'intégrer. Après ta validation, certains points te seront automatiquement attribués. Par la suite, tu pourras en demander d'autres dans ce sujet. Si tu veux te créer un scénario ou rechercher des liens précis, le mieux serait de te rendre dans ce sujet. N'oublie pas d'aller recenser ton métier et de te faire un logement, ainsi qu'une fiche de liens ! Et surtout, n'oublie pas de t'amuser parmi nous, petit chou, en espérant que tu te plaises chez les fous